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Nikon D90 : le nouveau reflex expert avec de la vidéo dedans

Nikon inclut un mode vidéo dans un boîtier aux capacités photo déjà très séduisantes.

Un jour seulement après l’officialisation du 50D par Canon, Nikon réplique en sortant un nouveau reflex pour public averti/expert, le D90, successeur du D80. Ce nouveau boîtier ne vient pas concurrencer le nouveau challenger de Canon -qui coûte 50% de plus- mais le 40D, sorti il y a un an maintenant. Proposé à 949 euros, boîtier nu, le D90 reprend le design de son aïeul en légèrement plus angulaire, et se charge de mettre la fiche technique à jour.  Il passe devant le 40D en termes de résolution, puisque le capteur qui équipe ce beau bébé est un 12,3 mégapixels.

Quoi de neuf sous le soleil? A vrai dire une surprise de taille : le D90 est le premier reflex expert à faire… de la vidéo! Equipé d’un mode LiveView (visée par l’écran) comme de plus en plus de reflex, il est capable de maintenir son prisme relevé et de filmer en 1280 x 720 -le plus petit des modes HD- avec le son. Théoriquement, d’après la définition du capteur, on peut supposer que la qualité d’image devrait être bonne, mais celle du son laissera sans doute beaucoup à désirer. Quelques vidéastes devraient apprécier de pouvoir filmer avec de vrais bons grands angles, d’autant qu’un tel appareil laisse, si les optiques sont de qualité, une belle marge de travail sur la profondeur de champ. Les «vrais» photographes, se passeront sans doute de ce genre de fonctions -«un appareil photo, ça sert à faire des photos!»- et nous devons bien avouer que la fonction ne nous semble pas non plus primordiale. La technologie étant tendance, il était prévisible que Nikon finisse par l’inclure dans un boîtier, d’autant que les non-photographes attirés par les reflex sont de plus en plus nombreux. Ces derniers ne comprennent pas forcément pourquoi ce genre d’option n’apparaît pas sur le haut de gamme. Et ne boudons pas pour bouder : c’est un bonus, on ne crachera pas dessus, d’autant qu’une prise HDMI équipe le boîtier. Mais on ne cachera pas qu’elle n’influencera en rien notre jugement dans un test produit.

Le D90 c’est donc le D80 en mieux : on passe de 10 à 12,3 Mpix, de 3 à 4,5 images par seconde et d’un écran de 6,35 cm à un 7,62 cm. C’est beau le progrès. On retrouve toujours l’excellentissime processeur Expeed qui a bien fait ses preuves dans les boîtiers précédents. Nikon a d’ailleurs décliné les hautes résolutions que l’on trouve sur le D300, puisque le D90 passe de 3200 à 6400 ISO en mode haute sensibilité : au vu de la maîtrise du constructeur nippon dans ce domaine, on peut être confiant. On retrouve toujours le D-Lighning -qui gère les sur et sous expositions- qui passe en mode «actif», c’est-à-dire qu’il détecte le mode scène pour adapter la correction. On notera au passage l’implémentation d’un mode de traitement des éventuelles poussières qui fonctionne de paire avec le logiciel maison, le payant, cher mais excellent Capture NX2.

Si le mode vidéo est plus anecdotique qu’autre chose pour un photographe, les divers nouveaux raffinements logiciels intégrés à ce D90 semblent plus sympathiques. On commencera par les modes de développement RAW intégrés dans les précédents boîtiers grand public, qui atterrissent dans ce D90 et permettent de se passer de l’ordinateur. Encore plus sympathique, un mode de correction de la distorsion des objectifs. Les utilisateurs les plus exigeants ont généralement recours à des logiciels experts type DxO Optics Pro, mais si cette solution est efficace elle pourrait faciliter la vie de nombreux photographes. On retiendra aussi un mode qui simule l’utilisation d’objectifs de type fisheye -ultra grand angle qui déforme énormément l’image et la courbe- pour s’essayer à ce type de photographie sans avoir à acheter l’optique.

L’arrivée du D90 permet à Nikon d’annoncer un zoom trans-standards stabilisé optiquement, le AF-S DX NIKKOR VR ED 18-105 mm (équivalent 27-157,5 mm au format 24×36), qui offre des ouvertures plutôt moyennes de f=3,5-5,6. Si le modèle de Canon possède les mêmes caractéristiques techniques, mais une puissance de zoom plus grande -c’est un 18-200- le Nikon est en revanche très peu cher, 299 euros seul, là où celui de Canon vaut 600 euros de plus en kit avec un 50D.
Le 90D n’es pas un plaisantin : à moins de 1000 euros il embarque ce qui se fait de mieux dans cette gamme de prix, et si la qualité du traitement de l’image -du bruit en particulier- et la robustesse du boîtier sont dans la lignée de ce à quoi la marque nippone nous a habitués, il sera sans doute un concurrent sérieux pour Canon.

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Adrian BRANCO