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Napster à l’heure de la révolution culturelle

Le trublion de la distribution musicale est finalement rentré dans le rang. Mais ses utilisateurs accepteront-ils de payer ?

À ses débuts, en 1999, Napster n’était résolument pas un site marchand. Shawn Fanning, son créateur, 18 ans à l’époque, voulait juste échanger des fichiers musicaux avec ses amis au sein de la North Eastern University. Mais le cercle s’est rapidement élargi, au point que les représentants des géants de l’édition musicale ont fini par réagir.Et Napster s’est retrouvé, fin 1999, poursuivi en justice par les cinq majors ?” AOL-Time Warner, Vivendi Universal, EMI, BMG et Sony ?” pour viol de la législation sur le copyright. Ces maisons de disque ont jeté un coup de projecteur sur Napster qui, du coup, a vu le nombre de ses usagers atteindre un record de 80 millions d’inscrits.Mais quand justice a été rendue et que Napster a dû filtrer les titres téléchargés, 80 % des morceaux édités par les majors se sont retrouvés hors d’atteinte. Et le flot d’utilisateurs s’est tari. Selon Webnoize, le nombre de téléchargements de fichiers est passé de 2,8 milliards en février à 1,6 milliard en avril. Qu’importe. La direction de Napster, soutenue par son allié Bertelsmann ?” l’Allemand lui a prêté 60 millions de dollars (69,6 millions d’euros) en octobre 2000 ?” a décidé de passer à l’étape suivante.Dès cet été, les amateurs de Napster se verront proposer une formule d’abonnement mensuel basique avec téléchargement limité, moyennant 3 à 5 dollars. Quant à la formule Chic, pour des transferts illimités, elle coûtera environ 10 dollars. Mais pour que le nouveau club prenne son essor, Napster doit disposer d’un énorme catalogue, donc rallier un maximum de maisons de disque.
Reste à savoir combien il lui en coûtera.

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CT