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Musicovery, la webradio qui tient compte de l’humeur de l’auditeur

La programmation musicale du site est le résultat d’une recherche personnalisée par genre et par ambiance. Une représentation visuelle y est associée, s’appuyant sur l’interface Liveplasma.

Vous rentrez du travail. Il vous faut de la musique. Vous n’avez pas vraiment une chanson ou un artiste en tête, mais vous savez que vous voulez quelque chose d’assez funk et d’énergique. Et comme vous avez un peu la flemme d’aller
fouiller dans vos disques, il vous reste Internet. Plus exactement la webradio Musicovery.com. En ligne depuis le 24 mai, elle fonde ses programmations à partir d’une demande d’ambiance musicale particulière de la part de l’internaute. Le
service est entièrement gratuit.Le site se résume à une page. Aucun menu déroulant, aucune rubrique, aucun contenu éditorial. Deux clics suffisent. A gauche de l’écran, il a une liste de dix-huit genres musicaux, du rap au classique, chacun associé à une petite barre
colorée. Quand la souris passe dessus, la barre colorée se transforme en rectangle, sur lequel quatre autres choix, placés sur deux axes, apparaissent : ‘ dark ‘ ou ‘ positif ‘,
‘ énergique ‘ ou ‘ calme ‘. Par exemple, pour du ‘ jazz énergique ‘, Musicovery peut vous envoyer du Mahavishnu Orchestra (groupe pionnier du jazz-rock dans les
années 70). Plutôt partant pour du ‘ rock calme ‘? Voilà les Beach Boys de Pet Sounds. Côté variété, c’est Les loups sont entrés dans Paris par Serge Reggiani pour l’ambiance
‘ dark ‘ ou J’aime les filles de
Jacques Dutronc pour du ‘ positif ‘.

En accord avec la Sacem

Au moment où le premier morceau est lancé, apparaît sur l’écran une constellation de ronds de couleurs de diverses tailles. Dans les ronds, le nom d’un artiste. Au centre de la constellation, celui qui est en cours de diffusion et,
autour, ceux qui vont suivre. Tous sont plus ou moins en rapport avec la combinaison de genre-ambiance demandée. Il y a parfois quelques ratés quand, Schubert, par exemple, émerge au sein d’une sélection blues… Un filet relie tous ces ronds,
et une flèche pointe l’ordre de la diffusion. L’internaute visualise en un coup d’?”il tout le programme musical à venir.Ce joli schéma coloré n’est pas totalement inédit. Musicovery utilise l’interface Liveplasma (lancée en 2004 sous le nom
Musicplasma). D’autres sites, dans d’autres domaines, y ont déjà recours, comme News.com, où, avec la fonction The Big Picture, les articles sont cartographiés selon leurs sujets.
Musicovery a fait une première apparition
sur le site MusicMe, anciennement Allmusicbox, le 19 mai dernier. Pour Musicovery, le créateur de Liveplasma, Frédéric Vavrillé, s’est associé à Vincent Castaignet, inventeur de
Emosound, une autre interface pour la musique.Musicovery est une nouvelle version de Liveplasma, qui combine ces deux approches. ‘ Vincent Castaignet veut décrire des morceaux musicaux avec des paramètres très détaillés, ça se rapproche de la
musicologie,
explique Frédéric Vavrillé. Il y a une trentaine de paramètres différents mais une fois traités par l’interface, ils font ressortir l’âme du morceau. ‘ C’est en fonction de ces paramètres que
se construit alors l’agencement de ronds de couleurs sur l’écran de l’utilisateur. Avant, Liveplasma fonctionnait à partir d’informations remontées automatiquement du Web. Pour l’instant, le résultat ‘ n’exploite quune partie
de toute la description qui a été faite sur les morceaux ‘.
Entre cinq et six mille titres ont déjà été traités, tous en accord avec la Sacem pour pouvoir être diffusés.

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Arnaud Devillard