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Livre électronique : premier test de l’E-Reader de Samsung

Samsung se lance à son tour sur le marché des liseuses électroniques. Avec le Wi-Fi et un écran électromagnétique, le E-Reader E60 est un appareil haut de gamme. Premières impressions.

Dominé par Sony et Bookeen, le marché français des liseuses, ou e-books, va accueillir un nouveau venu. Au mois de juin prochain, Samsung commercialisera le E-Reader E60 au prix de 330 euros, ce qui en fait d’emblée un appareil plutôt haut de gamme. L’équipement est, il est vrai, assez fourni et les fonctions dépassent celles d’une simple liseuse : 2 Go de stockage (1), calendrier synchronisable avec Outlook, lecteur MP3, prise de notes, y compris orales, dictionnaire intégré, visualisateur d’image.

Le E-Reader E60 est compatible avec les documents PDF, txt, html, et ePub (avec ou sans cadenas DRM d’Adobe). Son écran à encre électronique de 6 pouces (600 x 800 points) s’appuie sur une technologie à résonance électromagnétique : il est donc tactile mais se pilote à l’aide du stylet spécial inclus, pas avec le doigt.

Une bonne prise en main

L'écran du E60 coulisse pour dévoiler un pavé directionnel.
L’écran du E60 coulisse pour dévoiler un pavé directionnel. – L’écran du E60 coulisse pour dévoiler un pavé directionnel.

La toute première sensation qui se dégage de l’appareil est la solidité. L’engin est lourd (315 grammes, soit le double de l’Opus de Bookeen), mais tient bien dans la main. L’écran coulisse et laisse apparaître un pavé directionnel et deux haut-parleurs (notamment pour restituer les fichiers MP3).

Point de craquements quand on le manipule ou quand on appuie sur les boutons, qu’on aurait cependant aimés un peu plus souples. Dommage en revanche que le bouton On/Off soit situé sur le bas de l’appareil, justement là où les pouces prennent appui quand on est en lecture.

On aurait aussi apprécié des touches pour tourner les pages sur la tranche de l’appareil et pas uniquement sur le devant, ce qui n’est pas la position la plus accessible naturellement.

Un bon point pour l’écran

L’avantage de la technologie électromagnétique de l’écran, identique à celle des tablettes Wacom, est qu’elle n’exige pas de film tactile entre les yeux et l’encre électronique, ce qui, sur le Sony PRS-600 génère un voile flou et pénalise le contraste. Sur l’appareil de Samsung, l’écran est lisible et bien contrasté, comme sur les Bookeen et le Kindle.

L’exemplaire que nous avons eu entre les mains est encore un modèle de test : le système n’est pas totalement fini, donc. Le dictionnaire en anglais, par exemple, sera français-anglais et anglais-français.

Un pilotage au stylet encore imparfait

La commande au stylet manque parfois un peu de précision : si ce dernier est trop près de l’écran (le clic se fait en se rapprochant, sans même devoir appuyer), on clique parfois là où on ne veut pas. Et si vous avez le malheur de cliquer deux fois de suite, soit que le premier clic n’ait pas été pris en compte, soit que l’interface rame (elle est un poil lente), cela produit des surprises…

On se surprend alors à préférer l’usage du pavé directionnel pour naviguer dans les menus, bien que lui aussi semble manquer de répondant, en l’état. Là encore, on nous annonce que les commandes seront mieux gérées d’ici à la sortie définitive.

Un logiciel de lecture réussi

Cinq tailles de caractères sont disponibles.
Cinq tailles de caractères sont disponibles. – Cinq tailles de caractères sont disponibles.

L’énorme avantage de la liseuse Samsung, par rapport à un modèle Bookeen, c’est son logiciel de lecture : annotation, surlignage, note, mémo et signets… on peut vraiment personnaliser le livre et travailler le texte pour une exploitation autre que la simple lecture. L’accès direct aux parties, chapitres et sous-chapitres est aussi très bien fait.

Pour la bascule de l’affichage (non encore fonctionnelle), il faudra passer, faute d’accéléromètre intégré, par un menu dédié, présent uniquement avec les PDF. Le logiciel de bibliothèque est très réussi, l’affichage en liste notamment, qui montre un extrait du dernier livre ouvert, et indique, par une jauge, le nombre de pages restant à lire. Bref, le E60 s’apprécie avant tout pour ce pourquoi il est conçu : la lecture de livres.

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Nicolas Robaux (SVM)