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Les sites de vidéos et les médias main dans la main contre le piratage

Microsoft, MySpace, Dailymotion et Veoh s’engagent à protéger les contenus audiovisuels en signant une charte de bonne conduite.

Après bien des tracasseries judiciaires, les principaux groupes médias de la planète et des plates-formes de vidéos en ligne sont enfin parvenus à un accord de principe pour protéger le droit d’auteur sur Internet. Ces soudaines
convergences de vue ont pris la forme d’une charte de bonne conduite que tous espèrent mettre en pratique d’ici à la fin de l’année.Signé par Disney, Viacom, NBC Universal, NewsCorp et CBS d’un côté et par Microsoft, MySpace, Dailymotion ou Veoh de l’autre, le document prévoit l’utilisation systématique de solutions techniques (quelles qu’elles soient) par les sites
de vidéos pour repérer et éliminer les contenus illégalement envoyés par les internautes. Ces dispositifs devront aussi permettre de bloquer les contenus avant même leur publication en ligne. YouTube et sa maison mère Google ne se sont pas joints à
cette ‘ union sacrée ‘.

Dailymotion, seul représentant européen

Les annonces de partenariats ainsi que le recours à des outils de filtrage (comme ceux d’Audible Magic et de l’INA) se sont multipliés ces derniers temps. Dailymotion a signé par exemple plusieurs accords avec Warner Music, CNN, la
SPPF, ou
Canal+. Mais jamais un modus vivendi n’avait encore pu être dégagé au niveau mondial.‘ Dailymotion est le seul acteur européen à avoir signé ce texte. Cela montre que nous avançons tous désormais dans la même direction, celui de la protection de contenus, explique Martin Rogard,
directeur des contenus chez Dailymotion. Cela va permettre d’alimenter les bases de filtrage, et peut être les prémices à des accords de diffusion avec certains de ces acteurs. ‘Google et YouTube font, eux, cavaliers seuls. Les deux sociétés sont toujours poursuivies par Viacom, qui leur réclame
un milliard de dollars de dommages et intérêts pour la diffusion de séquences piratées sur des émissions de télévision à succès.Par ailleurs, lundi 16 octobre, YoutTube a lancé en version bêta de sa solution de filtrage,
YouTube Video Identification. Un procédé qui ne bloque pas a priori les contenus litigieux, mais permet d’avertir les ayants droit de leur
présence en ligne. A charge pour eux de demander le retrait des séquences, ou bien de laisser les contenus piratés en ligne en partageant la publicité avec Google.

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Philippe Crouzillacq