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Les offres Open d’Orange dans la ligne de mire de l’UFC-Que choisir

L’association de consommateurs estime qu’Orange emprisonne les clients de ses offres quadruple play avec des modalités de résiliation trop sévères. Elle vient de saisir l’Autorité de la concurrence.

Les offres Open d’Orange, couplant services Internet et mobile, ont séduit un million de clients depuis leur lancement cet été. Pour l’UFC-Que choisir, ces consommateurs se trouvent « emprisonnés » par l’opérateur en raison des modalités de résiliation imposées. Le jeu de la concurrence ne pourrait plus se faire vers d’autres opérateurs « plus performants ou innovants », l’association craint alors de voir le marché se scléroser. Elle vient de saisir l’Autorité de la concurrence pour abus de position dominante.

L’objectif est d’obtenir une injonction afin qu’Orange modifie certains points de ses contrats Open. Gregoire Kopp, juriste au sein de l’UFC-Que Choisir, cite l’exemple d’un client qui veut résilier la partie Internet de son abonnement. « Il souhaite quand même continuer à utiliser les services d’Orange pour le mobile, mais l’opérateur ne va pas l’en remercier vu qu’il va perdre les avantages liés à la fidélité. » L’association reproche aussi la reconduction obligatoire de l’engagement sur la partie ADSL lorsque le client fait évoluer son forfait mobile.

Une manœuvre opportuniste ?

Orange affirme que « les assertions de l’UFC sont purement et simplement erronées » et dénonce une méconnaissance profonde de ses offres. Selon l’opérateur, elles respectent en tout point l’avis publié en juin 2010 par l’Autorité de la concurrence. Cette dernière mène d’ailleurs une enquête administrative depuis 15 mois. « Elle n’a à ce jour rien trouvé à redire sur nos contrats », ajoute un porte-parole du FAI.  

Le seul point sur lequel Orange reconnaît être en faute concerne la portabilité. Cela a beau être une obligation légale, l’opérateur demande au client de faire un choix : soit il conserve le numéro de mobile soit celui de la ligne fixe. « Nous travaillons sur ce point. Pour proposer la portabilité sur les deux numéros, nous devons mettre à jour nos systèmes d’informations, c’est complexe et cela prend du temps », explique Orange. Mais là encore, il affirme travailler de concert avec l’Autorité de la concurrence. Il est donc tout à fait serein sur l’avenir de la démarche de l’UFC-Que choisir qui chercherait juste à faire « un coup de communication opportuniste à quelques jours de l’arrivée d’un nouvel entrant ».

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Coralie Cathelinais