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Les logiciels de P2P détournés à des fins commerciales

Des sites peu scrupuleux abusent les internautes, en leur facturant le téléchargement de logiciels de partage de fichiers, par ailleurs diffusés gratuitement sur le Net.

‘ Le successeur de Napster. ‘
‘ Des milliards de MP3 en accès libre. ‘
‘ Télécharger des films encore en
salles. ‘
Le tout le plus légalement du monde… La promesse est alléchante ; l’illusion, presque parfaite.Voilà, en tout cas, ce que promettent aux internautes américains des sites comme Mp3DownloadCity.com ou Mymusicinc.com. Moyennant 25 dollars d’abonnement au ‘ service ‘, les
‘ gogos ‘ qui mordent à l’hameçon sont alors redirigés vers des plates-formes d’échange de fichiers peer-to-peer, du type KaZAa, qu’ils auraient pu télécharger gratuitement ailleurs sur Internet.Aux Etats-Unis, le Centre pour la démocratie et la technologie (CDT), basé à Washington, vient de déposer plainte auprès de la FTC (Federal trade commission) pour publicité trompeuse. Un troisième site, au discours
tout aussi ambigu ?” Mp3DownloadHQ.com ?” devait lui aussi être l’objet de poursuites, mais ses responsables ont accepté à la dernière minute d’enlever la mention ‘ 100 %
légal ‘
de leur site.Certains internautes français connaissent déjà Mp3DownloadHQ.com, pour avoir tapé l’adresse bittorrent.fr. Pour se créer de l’audience, ces sites enregistrent en effet pléthore d’adresses Internet composées de termes et de marques
susceptibles d’attirer les internautes. Une autre solution pour ces sites peu scrupuleux consiste à acheter à Yahoo! ou Google des mots-clés pour être mieux positionnés dans les moteurs de recherche.

0,34 euro la minute de téléchargement

Enfin, les plus audacieux s’adonnent à une pratique à haut risque juridique : le détournement et l’exploitation illégale de marques commerciales. Tel semble être le cas du site milletelechargements.com, dont la société gestionnaire
Live Interactive est basée à Montevideo en Uruguay.Milletelechargements.com utilise, en guise de sites miroirs, des adresses dont les intitulés entretiennent la confusion avec d’autres sites. C’est d’ailleurs le cas de 01net.com ou telecharger.com, détournés avec des adresses comme
01-net.programaspara.net.Mais il y a pire. Car les internautes distraits qui pensent télécharger gratuitement leurs logiciels favoris sur ce type de plates-formes, en seront pour leurs frais : 1,35 euro, puis 0,34 euro par minute, facturée à
travers un service Audiotel.Au final, en dehors de l’exploitation illégale d’une marque commerciale (dont les litiges se règlent le plus souvent devant les tribunaux), ces sites bernent les internautes et détournent à des fins financières le travail déditeurs de
logiciels (freewares ou sharewares), qui ont décidé de diffuser leurs créations gratuitement.

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Philippe Crouzillacq