Passer au contenu

Les frères ennemis de la PKI trébuchent

Baltimore et Entrust subissent la mauvaise santé des systèmes d’infrastructure à clé publique.

Les deux frères ennemis de l’édition PKI (Public key infrastructure), Entrust et Baltimore, accablés de dettes ?” plus de 400millions d’euros chacun ?”, taillent allègrement dans leurs effectifs, sans épargner leurs filiales françaises. C’est l’Irlandais Baltimore qui est le plus mal en point. Il doit, en effet, vendre Content Technologies, société pourtant rachetée il y a moins d’un an au prix fort. Il remplace aussi son PDG emblématique, Fran Rooney, par le Britannique Paul Sanders.

La signature électronique incriminée

Côté produits, chacun infléchit son discours commercial vers des solutions couplées d’authentification et de contrôle d’accès pour portails. L’objectif étant de simplifier le message en direction des entreprises pour ranimer leur demande d’architectures de PKI. “Il faut les éduquer sur le besoin d’utiliser plusieurs paires de clés et non une seule comme pour le système SSL”, ne peut s’empêcher de souligner Ian Walker, directeur technique chez Entrust. Il incrimine l’hétérogénéité en Europe des législations nationales sur la signature électronique. Et le manque, selon lui, de précédents juridiques. Pour sortir de l’ornière, Entrust bénéficie de deux atouts : la forte pénétration d’internet en Amérique du Nord et son rôle de fournisseur attitré pour la PKI de l’État canadien. A ce titre, il a remporté un contrat de plus de 100millions de francs. Par contraste, les nombreuses autorités de certification commerciales, clientes ici de Baltimore, souffrent de l’attentisme ambiant.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Samuel Cadogan