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La Réunion cartographiée, organiseur à la main

Les milieux naturels de l’île sont inventoriés avec un système d’information géographique nomade. Ce dernier collecte des données géoréférencées qui alimentent la carte finale.

Après des relevés initiaux ayant débuté en janvier 2001 et validant l’utilisation d’un système d’information géographique (SIG) nomade, le Conservatoire botanique national de Mascarin (CBNM) devrait se lancer au début 2002 dans la cartographie complète de tous les milieux naturels de l’île de la Réunion. Comparant les techniques de saisie numériques aux méthodes traditionnelles, Christophe Lavergne, chef du projet au CBNM, note qu’il n’y a pas de gain de temps sensible, si l’on tient compte de l’étape de préparation des données. “En revanche, on augmente la précision de saisie des entités géographiques “, précise-t-il. L’utilisation d’un SIG nomade tel que Arcpad, d’Esri, présente des avantages indéniables.

La position GPS s’affiche sur l’écran du terminal

“Les données descriptives sont saisies dans des menus déroulants, selon un dictionnaire de données préétabli, ce qui limite les erreurs de saisie, confirme Hélène Durand, consultante à Alisé Géomatique, qui a apporté son soutien technique à l’opération. Les fichiers qui en résultent sont compatibles avec les outils SIG de la gamme Esri pour la suite du travail de photo-interprétation. Il n’y a donc pas de post-traitement des données au retour du terrain. D’un point de vue pédagogique, les opérateurs de terrain saisissent les contours des zones homogènes sur les mêmes photographies numériques que celles que j’utilise pour établir la cartographie. Ils sont donc conscients des problèmes auxquels je peux être confrontée.”Le point le plus original réside dans la possibilité de se repérer directement sur un fond cartographique réunissant les photos aériennes et la base de données topographiques de l’IGN grâce à la liaison dynamique avec un GPS. Avec le repère qui s’affiche sur l’écran de l’ordinateur de poche, les botanistes du CBNM et de l’ONF savent à quinze mètres près où ils se situent sur les photos scannées.Les prospecteurs ont apprécié la qualité de l’écran tactile de l’ordinateur de poche, lisible même en pleine luminosité, mais aussi l’interface intuitive qui autorise une rapide prise en main. “Un regret, constate Christophe Lavergne, l’iPaq, non étanche, n’est peut-être pas le support le plus adapté aux conditions météorologiques d’une île qui détient les records du monde de pluviométrie.”A la suite de cette récolte d’informations sur le terrain, les données géoréférencées sont expédiées via internet à Alisé Géomatique qui les intègre directement dans le SIG Arcview. L’étape de photo-interprétation démarre alors en s’appuyant sur ces données échantillons qui décrivent les caractéristiques des formations végétales. Dans un dernier aller-retour, la cartographie établie sera à nouveau vérifiée par les prospecteurs de terrain, avec l’Arcpad.

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Bertrand Bourgine