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Intel navigue (enfin) toutes voiles dehors en 10 nm pour les processeurs Core

Entre les retards dus à des soucis techniques et les changements de stratégie, Intel n’a pas vécu une transition sereine entre les gravures en 14 et 10 nm. Mais il est désormais lancé…

Dans la nuit du 23 au 24 juillet, Intel a annoncé ses résultats financiers pour le second trimestre 2020. Ils sont excellents, au-delà de ses propres projections. La crise du COVID-19 a permis de vendre beaucoup de PC et les carnets de commande sont pleins à craquer selon plusieurs de nos sources chez les constructeurs : Intel devrait encore connaître quelques bons trimestres cette année.

Une bonne nouvelle, donc, suivit d’une autre : l’annonce du passage plein et massif de la production en 10 nm pour une très grande majorité de processeurs Core. D’abord à destination des PC ultraportables (comme sur le Swift 5 2020 d’Acer ci-dessous) et portables classiques (moins sûr pour les PC portables gamers) puis, dans quelques mois, pour nos PC de bureau.

Les serveurs ne sont, bien entendu, pas oubliés et vont, eux, avoir le droit à deux vagues de puces, la première en fin d’année 2020 et la seconde, pour le milieu de l’année 2021.

Le 10 nm, en 2020, c’est pour les PC portables et les serveurs uniquement

Intel a opéré des changements sur ses lignes de productions afin de pouvoir livrer de plus en plus de puces en 10 nm. Le 14 nm d’antan va donc devoir se pousser pour laisser la jeune génération se faire une place. Les premiers bénéficiaires de ces livraisons massives seront les constructeurs de PC portables.

Aujourd’hui, ce sont ces machines et, plus précisément, certains ultraportables – comme le Dell XPS 13 2020 – qui profitent des processeurs Ice Lake, les premières puces gravées en 10 nm sorties l’année dernière.
Il est logique qu’Intel continue à inciter ses partenaires à améliorer ces machines-ci, très en vogue, surtout si elles sont en phase avec son programme Project Athena.

Les PC portables puissants et/ou gamers ont dû patienter un moment avant d’avoir le droit à de nouvelles puces. Elles ne sont arrivées qu’au mois d’avril 2020, nous parlons bien sûr des Comet Lake-H (Core ix-10xxxH) qui ne risquent donc pas de disparaître tout de suite.

AB/01net.com

En revanche, les processeurs Comet Lake « tout court » (Core ix-10xxxU), sortis l’année dernière et qui sont embarqués dans un grand panel de machines vont, eux, normalement profiter des prochaines générations de puces de 11ème génération, comme les ultranomades, les Tiger Lake.

À lire aussi : Comment comprendre le jargon d’Intel et d’AMD pour bien choisir votre prochain processeur

Intel va faire rugir ses tigres

Les nouveaux modèles de Core de onzième génération, ce sont les Tiger Lake. Ils sont tous gravés en 10 nm, pas de mélange ici et se déclineront dans des versions ultra basse, basse et haute consommation, comme leurs aînés. Le lancement officiel d’une grande partie d’entre eux doit intervenir le 2 septembre prochain. Date à partir de laquelle, ils devraient commencer à envahir les PC nomades des gammes de Noël et toutes les machines à venir sur les deux premiers trimestres de l’année 2021.

Comme nous le disions plus haut, il n’est toutefois pas certains que les machines gaming en profitent tout de suite. Sans doute devront-elles patienter encore un peu et se contenter de mises à jour de références de la génération Comet Lake-H (en 14 nm++++) avant de passer à des puces pleinement gravées en 10 nm (++).

Les PC de bureau : 14 nm jusqu’à la moitié de l’année prochaine

Intel l’a affirmé dans le communiqué de presse qu’il a publié à la suite de l’annonce de ses résultats financiers : il met tout en œuvre pour arriver au plus vite avec des nouveaux modèles pour PC de bureau. Intel n’oublie pas que c’est encore une part significative de ses ventes, tant sur le marché professionnel que grand public.

Au plus tard, la disponibilité des Core de 11e génération, les Alder Lake, interviendra dans la seconde moitié de l’année prochaine et ils seront peut-être annoncés en grande pompe au CES 2021 puis officiellement lancés au Computex 2021, fin mai 2021.

Intel accélère sa transition au processus de gravure 10 nm afin d’augmenter ses volumes de production pour les gammes de PC [portables] à sortir cette année et au début de l’année prochaine, avec les processeurs Tiger Lake. Les serveurs seront également alimentés en puce Ice Lake, gravées en 10 nm [NDLR : 10nm++], dont la disponibilité est toujours prévue pour la fin de l’année.
Dans la seconde moitié de l’année prochaine, Intel espère pouvoir livrer une nouvelle gamme de processeurs pour les PC grand public (nom de code Amber Lake) qui inclura ses premiers modèles de puces en 10 nm pour PC fixes et, à nouveau, des solutions serveurs (Sapphire Rapids) utilisant le même procédé de fabrication.

Rien pour nos PC fixes d’ici là, qu’ils soient pour travailler ou jouer ? Si, n’ayez crainte, la prochaine génération de processeurs pour PC de bureau (la 11ème) – Rocket Lake – doit arriver à la fin de l’année. Il y a fort à parier qu’elle reprenne les bases des Comet Lake-S actuels tout en les associant à des nouveautés de gravure. Selon certaines rumeurs, il s’agirait d’un « mix and match ».

Comme le montre l’image ci-dessus, les cœurs de calcul et la partie graphique seraient gravés en 10 nm, et d’autres parties de la puce en 14 voire 22 nm. Le tout serait déposé sur un circuit de… 14 nm (++++?) ? Ce serait logique : Intel maîtrise depuis plusieurs années ce procédé et il parvient encore à le perfectionner et l’affiner, en témoignent les derniers processeurs pour PC de bureaux sortis.

L’abandon du 14 nm par Intel pourrait bien lui déchirer le cœur mais c’est un mal nécessaire pour tenir tête à AMD et ses Ryzen actuels, gravés en 7 nm, et qui prévoient de passer au 5 nm dans deux ans maximum.

Source : Intel

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