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Facebook rend jaloux et malheureux

Une étude allemande révèle que le contact permanent avec des amis créé par le réseau social n’a pas que des aspects positifs. Facebook susciterait un sentiment de frustration.

Facebook vous permet de rester en contact et d’échanger avec les personnes qui vous entourent », déclare le célèbre réseau social sur sa page d’accueil. Mais rester en contact peut aussi susciter envie et jalousie révèle une étude menée conjointement par le Dr Hanna Krasnova et le Dr. Peter Buxmann, deux chercheurs des universités allemandes de Humboldt et de Darmstadt.

Le plus grand réseau social au monde, qui compte plus d’un milliard de membres, est également une plate-forme de comparaisons sociales sans équivalent. Une personne sur trois (36,9 %) se sent plus mal après s’être connectée et plus insatisfaite de sa vie, disent les chercheurs, précisant que ceux qui ne publient rien sont les plus affectés.

« Nous avons été étonnés du nombre de personnes qui ont une mauvaise expérience de Facebook, qui ressentent un sentiment de solitude, de frustration et de colère », a déclaré à Reuters Hanna Krasnova, chercheur à l’université de Humboldt à Berlin.

Selon les deux scientifiques, les photos de vacances sont la première cause de ressentiment (19,3 %). Elles sont responsables de plus de la moitié des réactions de jalousie. L’interaction sociale est le deuxième facteur de ressentiment (6,3 %), les utilisateurs pouvant comparer, par exemple, le nombre de vœux d’anniversaire reçus, de mentions « j’aime » et de commentaires. Pour ces personnes, l’absence de commentaire est associée à un manque d’attention des « amis ».

L’envie et la jalousie peuvent même mener à la dépression voire à un désir de nuire à la personne « responsable » de cet état.

Une troisième étude, allemande toujours et publiée en août 2012, indiquait que 95 à 98 % des 20-30 ans étaient présents sur le réseau social. Ceux de cette tranche d’âge qui ne seraient pas inscrits auraient peur de renvoyer une image négative d’eux-mêmes, n’ayant pas beaucoup d’amis.

Source : étude « Envy on Facebook » (document PDF)

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Cécile Bolesse