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Facebook a-t-il organisé des campagnes de dénigrement pour faire diversion à ses scandales ?

Le réseau social est accusé d’avoir cherché à discréditer le milliardaire Georges Soros et détourné ainsi l’attention de plusieurs affaires compromettantes dans lesquelles il était empêtré.

Facebook encore au coeur d’un scandale. La plateforme est l’objet d’une nouvelle polémique déclenchée par une enquête du New York Times qui l’accuse d’avoir orchestré une campagne de dénigrement contre ses détracteurs, y compris le milliardaire philantrope George Soros. L’idée était de détourner l’attention des nombreux scandales dans lesquels Facebook était empêtré, de l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine, à la fuite de données de Cambridge Analytica. Cinquante personnes ont été interviewées pour les besoins de l’enquête.

Facebook aurait payé pour faire publier de fausses informations

L’enquête retrace les multiples polémiques qui ont terni l’image du réseau fondé en 2004 par Mark Zuckerberg et dévoile que Facebook avait fait appel à une société de relations publiques proche du Parti républicain, Definers Public Affairs. Le réseau social aurait commandé et payé des articles relayant des fausses informations destinées à discréditer George Soros. Les dénégations publiées par le réseau social au milieu de la nuit n’ont pas suffit à convaincre. La George Soros Open Society Foundation a publié une lettre au ton cinglant et exigé que Facebook lance une enquête indépendante.

Jeudi après-midi Mark Zuckerberg a participé à une conférence téléphonique avec des journalistes qui devait porter initialement sur la lutte contre les contenus haineux ou violents. Mais le fondateur de Facebook a dû essentiellement répondre à des questions portant sur l’article du New-York Times.

La sénatrice démocrate Amy Klobuchar souhaite une enquête du ministère de la Justice sur une éventuelle violation de la législation sur le financement des campagnes politiques, tandis que David Cicciline, un élu démocrate à la Chambre des représentants a affirmé que l’on ne pouvait pas faire confiance à Facebook pour s’autoréguler.

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La rédaction avec AFP