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En 2013, l’UFC-Que choisir veut agir « directement sur les marchés »

Année de changements, en profondeur. Non seulement l’UFC-Que Choisir continuera de défendre les consommateurs mais essaiera de prendre le mal à la racine en négociant, elle-même, des offres les plus attrayantes possibles?

L’association de consommateurs UFC-Que Choisir veut élargir sa mission en jouant le rôle d’intermédiaire entre consommateurs et entreprises afin de proposer des offres commerciales à des tarifs plus attractifs, a annoncé mercredi son président, lors de ses voeux pour 2013.

Un nouveau rôle

En 2013, l’UFC « entend aller au-delà de (sa) mission traditionnelle. Il ne s’agira plus seulement d’organiser la demande, mais également d’agir sur l’offre » avec des « projets permettant de proposer aux consommateurs des biens et services au meilleur rapport qualité/prix », a expliqué Alain Bazot.
« L’association réfléchit à un rôle d’intermédiaire permettant de proposer au consommateur des offres économiquement attrayantes et juridiquement sécurisées dans des secteurs stratégiques pour le budget des consommateurs », a-t-il ajouté. « Pour le moment nous en sommes encore au stade de la réflexion, les choses ne sont pas prêtes à sortir », mais concrètement cela pourrait par exemple prendre la forme d’appel d’offres lancés auprès des acteurs économiques, afin de trouver pour le consommateur la meilleure offre du marché, a indiqué le président.

Groupe de pression et accompagnateur

« Du fait du regroupement de consommateurs que nous représentons, nous avons la possibilité de jouer un rôle de groupe de pression pour obtenir les meilleurs tarifs ou la meilleur garantie », a-t-il expliqué.
« En 2013, l’objectif de l’UFC-Que Choisir n’est plus seulement d’accompagner les consommateurs, de les aider à faire des choix, mais plus que jamais d’agir directement sur les marchés », a souligné M. Bazot. A cet égard, l’UFC souhaite que 2013 soit l’« année de la régulation de la société de la consommation », notamment dans le domaine des dépenses contraintes que sont l’énergie et la santé, où l’association entend « contribuer à instaurer ou restaurer la concurrence » et continuer à dénoncer les clauses abusives. « Les comparateurs indépendants mis en place par l’association (…) vont se multiplier avec prochainement un comparateur des grandes surfaces », suivi d’un « comparateur assurance-emprunteur », a annoncé le président de l’UFC.
Interpellant le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, qui était présent à cette cérémonie de voeux, sur son projet de loi Consommation, M. Bazot a également souhaité que les questions de concurrence soient inclues dans la future action de groupe à la française. Enfin, toujours selon Alain Bazot, la question de la protection des données personnelles sera un « chantier prioritaire » pour l’association.

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Pierre Fontaine, avec AFP