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Les employés de Google se moquent du lancement de Bard, l’alternative à ChatGPT

Les employés de Google n’ont pas été convaincus par Bard, le grand concurrent de ChatGPT. Pour de nombreux salariés, la contre-attaque précipitée orchestrée par Sundar Pichai a fait un flop.

La semaine dernière, Google a annoncé son alternative à ChatGPT, le chatbot intelligent d’OpenAI. Baptisée Bard, cette intelligence artificielle est capable de générer du texte à la demande des internautes. Elle sera intégrée au moteur de recherche Google, en guise d’assistant, dans un avenir proche.

Malheureusement pour Google, Bard a été complètement éclipsé par Microsoft. Le géant de Redmond a présenté une nouvelle version de Bing, dopée par l’intelligence artificielle. Le moteur de recherche embarquera en effet une déclinaison exclusive de ChatGPT taillée pour la recherche sur le Web, Prometheus. Les annonces de Microsoft, bien plus concrètes et réfléchies que celles de Google, ont considérablement fait de l’ombre à la présentation de Bard.

À lire aussi : Microsoft Bing et Edge cartonnent sur l’App Store, merci ChatGPT

Un lancement précipité

Apparemment, les employés de Google n’ont pas non plus été convaincus par la manière dont l’entreprise a dégainé sa réponse à ChatGPT. Sur le forum interne Memegen, où pullulent les mèmes, plusieurs salariés du groupe ont ouvertement critiqué les décisions de Sundar Pichai, PDG de Google, rapporte CNBC.

« Cher Sundar, le lancement du Bard et les licenciements ont été précipités, bâclés. […] Veuillez reprendre des perspectives à long terme », peut-on lire sur Memegen, en référence aux licenciements massifs décrétés en janvier.

Comme on le pouvait le deviner, le géant de Mountain View a organisé la présentation de Bard à Paris dans la précipitation. Il s’avère que certains employés n’étaient même pas au courant de l’événement, pourtant essentiel pour la firme. La présentation, mal organisée, aurait même connu plusieurs ratés. Par exemple, un présentateur a oublié d’apporter un smartphone, l’un des éléments indispensables de la démonstration. La conférence parisienne était manifestement tournée vers des outils comme Translate, Maps et Lens. Google semble avoir ajouté Bard à la dernière minute.

Une erreur s’est aussi glissée dans l’un des exemples censés mettre en avant les performances de Bard, publiés en ligne. On s’étonnera que Google n’ait pas vérifié l’exactitude de la réponse de Bard avant de la partager avec le reste du monde…

D’après certains salariés, l’annonce hâtive de Bard n’a fait que confirmer la hantise de Google. Comme le révèlent plusieurs indiscrétions, le géant américain redoute que l’essor des IA génératives, comme ChatGPT, ne finisse par remplacer son moteur de recherche. C’est pourquoi Google a décidé de mettre le paquet sur l’intelligence artificielle, en relançant une vingtaine de projets d’ampleur, dans les semaines qui ont suivi le boom de popularité de ChatGPT. La firme a également réclamé l’aide de ses deux cofondateurs, Larry page et Sergey Brin.

« Le fait de mettre Bard sur le marché dans la panique a validé la peur du marché à notre sujet », déclare un employé dans un mème.

Le succès fulgurant de ChatGPT a en effet poussé les investisseurs à se détourner de Google. L’action en bourse d’Alphabet, maison mère de Google, a évolué à la baisse ces dernières semaines, plombée par des résultats financiers en berne. L’annonce de Bard le 6 février n’a pas permis de redresser la barre. La semaine dernière, l’action a continué de dévisser avant de passer sous les 95 dollars.

Pire que mieux ?

Pour certains salariés, Google n’a fait qu’empirer la situation en présentant Bard. Avant que ChatGPT ne débarque, l’entreprise se montrait pourtant extrêmement prudente en matière d’intelligence artificielle. La firme estimait que des avancées trop téméraires risquaient de ternir sa réputation. Se sentant menacé par ChatGPT, et l’offensive éclair de Microsoft, Google a vraisemblablement changé son fusil d’épaule…

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Par : Opera

Source : CNBC


Florian Bayard
Votre opinion
  1. Simuler la connerie humaine des bavardages humains n’est pas la voie de recherche la plus évidente pour comprendre l’intelligence humaine, dont les règles (beaucoup de mathématiques dans les sciences) ne sont pas celles de la grammaire dans les langues grammaticales selon lesquelles s’opèrent les bavardages.

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