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Des manifestants anti high-tech ont interrompu la keynote de Google I/O

A deux reprises, des manifestants sont intervenus pendant la conférence du géant de Mountain View. Ils protestaient contre l’embourgeoisement de San Francisco et l’implication de Google dans l’univers de la robotique.

Hier, 25 juin 2014, des manifestants ont interrompu, brièvement, la keynote de la Google I/O. Que voulaient-ils ? Décryptage.

La première personne à avoir essayé d’interrompre la conférence développeurs de Google est une femme, Claudia Tirado. Elle a brandi un tee-shirt où l’on pouvait lire « Develop a conscience, stop Jack Halprin », autrement dit « prenez conscience et arrêtezJack Halprin », puis a été rapidement reconduite à l’extérieur du bâtiment par la sécurité. Jack Halprin est un avocat de Google qui a déjà été la cible de précédentes manifestations. Les protestataires l’accusent de vouloir expulser des locataires, dont la famille Tirado, d’un immeuble lui appartenant.

Une autre personne a interrompu la conférence un peu plus tard en criant du fond de la salle que Google est « une entreprise totalitaire qui construit des machines qui tuent les gens ». « Et vous le savez », a ajouté cet homme avant de se faire lui aussi escorter hors de la salle. Il faisait sans doute référence aux robots conçus par Boston Dynamics, entreprise rachetée par Google à la fin 2013.

Les deux protestataires font partie de groupes anti-high-tech qui luttent depuis plusieurs mois contre le boom du coût de la vie à San Francisco. En un an, les loyers à San Francisco ont augmenté en moyenne de 10 %, ce qui pousse les habitants à s’exiler hors de la ville où ils sont remplacés par des cadres des sociétés high-tech plus fortunés, et les navettes des sociétés technologiques se servent des infrastructures de la ville sans reverser un dollar, ce qui coûte de l’argent à la communauté.

« L’une de nos demandes, explique l’un des leaders de ces groupes interrogé à l’extérieur du Moscone Center par The Verge, est que Google fasse pression sur Jack Halprin pour qu’il abandonne les expulsions. Il faut que la firme prenne position sur ce sujet et reconnaisse que ses employés sont responsables de l’exode des habitants. »

Ne voulant pas répondre à ces accusations, Google a simplement rappelé dans un communiqué que « l’entreprise voulait entretenir de bonnes relations de voisinage ». Il y est indiqué par ailleurs que Google a investi, depuis 2011, « plus de 70 millions de dollars dans des projets locaux et que ses employés ont offert de nombreuses heures à la communauté ».

A lire aussi :
Les salariés californiens de Google vont travailler en ferry, paru le 8/1/2014
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Source : The Verge

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Cécile Bolesse