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Demain vos robots auront une âme grâce à Google

La firme a déposé un brevet afin de générer des traits de caractère à télécharger pour des robots. L’objectif final étant de pouvoir personnaliser sa machine et d’interagir avec elle de façon plus intuitive.

Un robot qui rit comme Omar Sy ou qui imite les mimiques de Florence Foresti, c’est ce que nous prépare peut-être Google pour demain.

Depuis que la firme a commencé à racheter des sociétés de robotique comme Boston Dynamics en 2013, tout le monde se demandait quel était son objectif final. La réponse se trouve peut-être dans un brevet de la société américaine publié ce 31 mars sur le site du Bureau américain des brevets et des marques de commerce (USPTO).

Un robot capable d’imiter Woody Allen

Le texte évoque le développement d’un système logiciel et du matériel connexe pour générer une personnalité dans un robot. Par personnalité, il faut entendre un ensemble de traits caractéristiques se traduisant physiquement (tics, mouvements du visage, inflexions de voix, attitude corporelle) ou par des humeurs (peur, joie, perplexité, dérision, prévenance, etc.. ).

Il n’est pas question que le robot développe une personnalité propre et intériorisée, mais qu’il imite certains aspects extérieurs d’une personnalité à partir d’une base de données. Il pourrait d’ailleurs s’agir de quelqu’un de connu. Comme le réalisateur Woody Allen ou l’acteur Rodney Dangerfield, par exemple. On parle donc bien là de mimétisme.

L’idée est que l’utilisateur d’un robot puisse le personnaliser –allant même jusqu’à pouvoir customiser son interface- mais aussi communiquer de façon plus intuitive avec lui et inversement. Car il est bien prévu que la machine ne soit pas passive mais s’adapte à son propriétaire et prenne l’initiative d’interagir avec lui, s’il détecte une information pertinente dans son comportement ou l’environnement. On pourrait ainsi imaginer un robot compagnon familial qui change de personnalité suivant son interlocuteur.

Le début de l’immortalité ?

Délirant ? Pas du tout. Nao ou Pepper, les robots d’Aldebaran, sont déjà capables de lire des émotions chez leur interlocuteur et d’agir en fonction. Et leur façon de se mouvoir et de s’exprimer très proche d’un humain sont particulièrement troublantes.

Voir la vidéo ci-dessous :

Mais les ambitions de Google s’arrêteront-elles là ? On peut en douter. Difficile en lisant ce brevet de ne pas penser au transhumaniste et spécialiste en intelligence artificielle Ray Kurzweil qui travaille justement pour la firme. Car l’informaticien croit dur comme fer qu’un jour on pourra devenir immortel grâce au mind-uploading, c’est-à-dire le téléchargement de l’esprit. Il pense qu’on saura bientôt copier, puis télécharger son esprit dans un ordinateur ou un avatar doté d’un cerveau artificiel.

C’est ce qu’il explique dans son livre Humanité 2.0. Pour cela, il faudra préalablement être capable de scanner l’intérieur de notre boîte crânienne. Une perspective envisageable à l’horizon 2030, selon lui, grâce aux progrès des nanotechnologies.

Si Google parvient à doter les robots d’une personnalité existante, on peut imaginer un jour capturer les trais caractéristiques de quelqu’un pour les conserver et les intégrer dans un robot après sa mort. Ce sera peut-être le premier pas vers l’immortalité 2.0 imaginée par Ray Kurzweil…

Source :

Quartz

A lire aussi :

Le transhumanisme en cinq questions 20/11/2014

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Amélie Charnay