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Cydia, l’App Store des iPhone jailbreakés, attaque Apple en justice pour monopole

Né avant la boutique d’applis d’Apple, Cydia dit avoir été broyé le géant à la pomme et ses systèmes de sécurité. Aujourd’hui, l’appli de Jay Freeman porte plainte pour pratiques anti-concurrentielles. 

Encore une attaque contre Apple. Comme le rapporte le Washington Post, la nouvelle plainte a été déposée jeudi 10 décembre en Californie par Jay Freeman, le créateur de Cydia, une boutique d’applications alternative lancée en 2007 avant qu’Apple lance sa propre version, l’App Store. Le motif ? Apple aurait utilisé des moyens anticoncurrentiels pour évincer Cydia jusqu’à créer « un monopole sur la distribution de logiciels pour iOS », explicitent les avocats de l’appli. D’autre part, il est reproché à Apple de ne laisser le choix ni à ses utilisateurs, ni aux développeurs. 

Concrètement, Cydia soutient qu’Apple a mis en place des barrières qui interdisent aux développeurs de proposer leurs applications iOS autrement que sur l’App Store, et aux utilisateurs d’installer facilement Cydia ou toute autre boutique alternative à l’App Store sur leurs iPhone. Et ce parce qu’Apple n’a cessé de complexifier et de sophistiquer ses mécanismes de sécurité. Il faut en effet jailbreaker l’iPhone pour l’installer, une procédure devenue de plus en plus complexe au fil des itérations d’iOS. 

Un monopole pour le bien des consommateurs ?

Interrogé par le Washington Post, Fred Sainz, porte-parole d’Apple, a répondu en expliquant qu’Apple n’avait pas de monopole puisque Android existe et qu’Apple devait par ailleurs assurer la sécurité de ses systèmes pour le bien de ses utilisateurs.

« C’est votre téléphone et vous devriez pouvoir en faire ce que vous voulez », s’insurge Jay Freeman auprès du quotidien américain. Pour lui, la question des failles de sécurité est « hors de proportion ».

Ce nouveau front judiciaire contre Apple s’ajoute à celui d’Epic Games dont le procès est attendu pour mai prochain. Tout cela dans un contexte où les institutions américaines comme européennes, les entreprises, leurs dirigeants et mêmes certains utilisateurs remettent en cause le pouvoir des « Big Tech ». 

Source : The Washington Post

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Marion Simon-Rainaud