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Coupe du monde 2022 : le streaming gratuit toujours plus populaire sur les réseaux sociaux

Déjà très utilisé pour regarder gratuitement les compétitions sportives, le streaming illégal sur les réseaux sociaux bat son plein depuis le début de la coupe du monde de football 2022.

Certains fans de football qui souhaitent regarder les matchs de la Coupe de monde au Qatar se tournent vers le streaming gratuit. Une manière de consommer des contenus sportifs qui se banalise grâce aux méthodes de diffusion illicites de plus en plus nombreuses sur les réseaux sociaux.

Des évènements sportifs de plus en plus piratés

En juillet dernier, l’Arcom (Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle) annonçait une hausse du piratage de contenus sportifs :

« Le piratage des contenus sportifs s’est renforcé ces dernières années. En 2021, 18 % des internautes sont concernés par ce piratage. […] Les consommateurs illicites de retransmissions sportives visionnent essentiellement en live streaming, mais également via les boîtiers IPTV et les réseaux sociaux. »

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Les personnes qui piratent utiliseraient à 26 % les réseaux sociaux, soit un peu moins que les boîtiers IPTV (28 %) qui servent à diffuser les matchs en direct sur le téléviseur. Toujours selon l’Arcom, la grande majorité des personnes ayant recours aux contenus sportifs illicites utilisent le live streaming (65 %).

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Un match de football diffusé illégalement sur Twitter. – © DR / franceinfo

Parmi les plates-formes sociales les plus utilisées, on citera Telegram, TikTok, mais aussi Twitter. Sur ce dernier, on retrouve des matchs diffusés en direct sur des comptes qui utilisent un logiciel de streaming pour diffuser les contenus venant d’un live stream ou d’un boîtier IPTV. Une pratique illicite qui expose le diffuseur de ces streams à des peines pouvant aller jusqu’à 300 000 euros d’amende et trois ans d’emprisonnement.

On ne parle pas d’un phénomène de niche, mais bien d’une utilisation importante de ces services. Hervé Lemaire, patron de LeakID, une entreprise spécialisée dans la surveillance et la protection des œuvres piratées, parle de « plus de 300 000 spectateurs pour des gros matchs du PSG ou du Real Madrid en Ligue des champions ».

Aujourd’hui, seul 28 des 64 matchs de la coupe du monde 2022 qui se déroule actuellement au Qatar sont diffusés en clair. Pour voir les autres, il faut s’abonner à des services payants comme BeIn Sports qui coûte 15 euros par mois. Une somme que beaucoup de fans de football ne sont pas prêts à payer.

Un manque à gagner pour les ayants droit

Dans son rapport, l’Arcom affirme que « la part du manque à gagner de la télévision payante est évaluée à 30 % du manque à gagner total subi en conséquence du piratage audiovisuel. » Pour ceux qui diffusent les matchs gratuitement, l’impact du piratage est indirect dans la mesure où la perte d’audience dévalorise les espaces publicitaires liés aux contenus sportifs.

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Les recettes de billetteries sont aussi touchées, mais l’impact indirect auquel on pense moins est celui sur le sport amateur qui est en partie financé par un « mécanisme de redistribution de solidarité entre les ligues et fédérations ».

Aujourd’hui, les ayants droit sportifs ont la possibilité de saisir le juge pour demander le blocage de ces contenus. Selon l’Arcom, ce dispositif de lutte par la loi du 25 octobre 2021 a permis de bloquer plus de 600 services depuis le début de l’année 2022. Un jeu du chat et de la souris auquel sont habitués les pirates qui ont toujours un coup d’avance sur leurs poursuiveurs.

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Source : franceinfo


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