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Cispa, une nouvelle loi pour sécuriser le Web américain

Cispa est un projet de loi de protection contre les attaques du Web et qui permet aux entreprises privées et aux agences fédérales d’échanger leurs données.

Sopa et Pipa ne vont pas s’ennuyer car Cispa arrive ! Pour prévenir les cyberattaques et autres menaces informatiques que deux élus républicains, Mike Rogers et Dutch Ruppersberger, proposent une nouvelle loi qu’ils ont appelé Cispa, pour Cyber intelligence sharing and protection Act. Sa spécificité est d’établir une collaboration entre les agences fédérales et les sociétés du Web qui pourraient échanger informations et données. « Chaque jour, les entreprises américaines sont ciblées par des États comme la Chine pour l’exploitation cyber et le vol. Ces méfaits provoquent d’énormes pertes qui affectent la propriété intellectuelle, les données sensibles et les emplois américains. La large base de soutien à ce projet montre que le Congrès reconnaît l’urgence d’aider notre secteur privé à mieux se défendre contre ces attaques insidieuses », expliquent les élus

Rogers et Ruppersberger sont d’ores et déjà suivis par une centaine de membres du Congrès, ainsi que par une autre centaine de soutiens privés parmi lesquels Intel, Oracle, Facebook et Microsoft. Joël Kaplan, vice-président de Facebook, s’est même fendu d’un courrier à Mike Rodgers (document au format PDF, NDLR) pour le féliciter de son initiative. Rappelons qu’en janvier, Mark Zuckerberg s’élevait publiquement contre le projet Sopa. Il n’a pour le moment rien dit sur Cispa.

Le Congrès veut « saper nos droits constitutionnels »

Cispa, qui s’ajoute aux projets de loi Sopa (Stop online piracy Act) et Pipa (Protect intellectual property Act), a évidement mis le feu chez les défenseurs du Web parmi lesquels l’EFF (Electronic Frontier Foundation) est, une fois encore, en première ligne. Dans un communiqué, elle réagit vivement en qualifiant Cispa de menace contre les internautes : « Le Congrès veut utiliser la cybersécurité pour saper nos droits constitutionnels. » En effet, l’EFF craint que le pire ne soit à venir : « La définition « d’objet cybersécurité » évoquée par Cispa est si large qu’elle laisse la porte ouverte à toute forme de censure. » Une mobilisation s’organise donc contre Cispa. Sur le site avaaz.org, une pétition a été mise en ligne pour « sauver le Web américain ». Elle approche les 600 000 signatures.

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Pascal Samama