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Chromebook Pixel : le premier vrai PC made by Google enfin dévoilé

Après des modèles à bas coût, Google lance un Chromebook plus musclé qui intègre un écran très haute définition.

Google lance aujourd’hui aux États-Unis le Chromebook Pixel, le premier PC portable directement commercialisé par le géant américain. Un PC ultra-portable de 1,5 kg et qui embarque un écran tactile dont la très haute définition n’est pas sans rappeler les écrans Retina d’Apple.

Évolution de stratégie

Jusqu’ici Google s’était reposé sur des partenaires — Samsung, Acer, HP et Lenovo — pour commercialiser ses Chromebooks, mais les constructeurs s’étaient contentés d’en faire des machines à bas coût. En lançant sous sa propre marque le Chromebook Pixel, Google veut donner un coup de fouet à ces machines de la même manière qu’avec ses smartphones et tablettes Nexus.

Écran très haute définition

Le Chromebook Pixel est un ultra-portable intégrant un écran atypique de 12,85 pouces qui affiche pas moins de 2560 x 1700 pixels (et 239 points par pouce !), soit la plus haute densité de points jamais atteinte sur un PC de ces dimensions. D’un format de 3/2 — le même que les images issues des reflex numériques — cette dalle est tactile multipoints et recouverte d’un revêtement de protection Gorilla Glass.

Une telle définition – 4,35 Mpixels contre seulement 2,07 Mpix pour les dalles Full HD classique — devrait permettre de profiter au maximum des photos numériques, même s’il reste à voir comment le système Chrome OS gèrera les fenêtres et l’affichage. Selon ce document pdf, la dalle TFT-LCD de type AH-IPS (référence LP129QE1) serait construite par LG et serait très lumineuse (400 cd/cm2).
Du côté du tactile, il faudra voir comment Google va réussir à adapter son système à cet usage.

Une configuration plus musclée

Tous les Chromebooks sortis jusqu’ici étaient basés sur des processeurs à faibles performances. Le Chromebook Pixel fait lui appel à un processeur plus musclé, un Intel Core i5 double cœur cadencé à 1,8 GHz. En regardant dans le catalogue des processeurs Intel récents, il s’agirait vraisemblablement du Core i5-3427U, le seul processeur de dernière génération qui réponde à ces critères. Une puce capable d’atteindre 2,8 GHz en mode Turbo et qui ne consomme que 17 W au maximum.

C’est la puce graphique intégrée au processeur (Intel HD Graphics 4000) qui s’occupe de l’affichage et il faudra voir comment elle se comporte sous Chrome OS. Sous Mac OS X, elle nous a paru insuffisante pour gérer de manière fluide une telle définition d’écran. La puce est épaulée par 4 Go de DDR3 ce qui devrait permettre au système de gérer plus facilement les nombreux onglets du navigateur.

Chrome OS, le navigateur devenu système

Si cela fait bientôt deux ans que les premiers Chromebooks sont sortis, leur diffusion est confidentielle en France et il faut donc rappeler que leur système est atypique. C’est en effet une version enrichie de Chrome, un navigateur web devenu système d’exploitation. Ici pas de programmes au sens propre du terme : on installe des applications qui s’exécutent dans des onglets. Déroutant dans ses premières versions, Chrome OS s’est doté d’un bureau et d’icônes de lancement de logiciels au fil des mises à jour successives.

Disque dur étriqué, 1 To de stockage dans le cloud pour 3 ans

À part l’Acer C7 équipé d’un (trop lent) disque dur classique de 320 Go, les autres Chromebooks actuels ne disposent que d’un disque dur SSD de 16 Go. Le Pixel embarque le double, soit 32 Go: une capacité encore insuffisante pour embarquer sa bibliothèque musicale, ses photos, ses films, etc. Une limitation voulue par Google : le roi du web veut mettre toute votre vie en ligne et pousser ses services Cloud.

Pour séduire, il propose 1 To de stockage en ligne gratuit pendant 3 ans. Google mise donc sur un mode de vie connecté, ce qui ne manquera pas de disqualifier un grand nombre d’usagers.Il faut en outre se méfier du stockage en ligne by Google, puisque lors de sa réévaluation tarifaire l’an dernier, le géant américain a fait exploser les prix…

Connectique minimaliste mais ergonomie soignée

Deux USB 2, un lecteur de carte SD, une sortie mini Display port et une sortie casque : la connectique est basique -pourquoi pas d’USB 3 ?. Du côté du multimédia et de l’interface, Google est plus généreux, avec une webcam HD, un clavier rétroéclairé et trois microphones pour limiter les bruits ambiants en communication. Les enceintes intégrées seraient de bonne qualité selon les dires de Google, mais nous vérifierons cela lors du test !

Les pavés tactiles des précédents modèles étaient de très mauvaise qualité et Google n’a, à priori, pas fait la même erreur. Le touchpad multipoint du Pixel est en verre dépoli (comme sur les MacBook) et sa finition au laser devrait – selon Google — offrir une meilleure précision.

Prix très élevé, pas encore pour la France

Construction en métal, pas de vis apparentes, design hyper soigné et épuré : sur les photos, le Pixel est une belle bête. Mais elle a un prix : 1299 $ US en version Wi-Fi et 1449 $ en version LTE. Disponible la semaine prochaine aux USA (en avril pour la version LTE), le Pixel n’est pas encore prévu pour la France. Mais s’il n’apparaît pas sur la boutique française de Google, on peut cependant déjà trouver la page des spécifications techniques en français, ce qui pourrait présager que la commercialisation est envisagée dans notre bel hexagone.

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Adrian BRANCO