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Cet ingénieur polonais a conçu un orchestre surprenant avec… 512 lecteurs de disquettes !

Paweł Zadrożniak dévoile la troisième génération de son Floppotron, qui met en œuvre 512 lecteurs de disquettes, 16 disques durs et quatre scanners à plat pour produire de la musique. La première version ne comportait que deux lecteurs de disquettes.

L’ingénieur polonais Paweł Zadrożniak a encore frappé ! Il a présenté la version 3.0 de son Floppotron, un « orchestre » composé uniquement de périphériques informatiques. Cette nouvelle mouture comporte principalement 512 lecteurs de disquettes, mais aussi 16 disques durs et 4 vieux scanners à plat HP. Les lecteurs de disquettes produisent les sons graves en déplaçant rapidement leur tête de lecture/écriture, tandis que les scanners génèrent les sons aigus. Les disques durs s’occupent des percussions. Les bruits de claquement et de cliquetis sont provoqués en envoyant la tête de lecture à la limite de la zone de fonctionnement réservée sur les plateaux, ce qui heureusement n’arrive jamais lors d’une utilisation normale. Vous pouvez voir et écouter le dispositif en action dans la vidéo ci-dessous.

Le Floppotron a commencé en 2011 avec un simple lecteur de disquettes 3,5 pouces jouant du Mozart avec plus ou moins d’assurance, pour passer rapidement à deux lecteurs de disquettes capables d’interpréter la marche impériale de Star Wars.

Avec la version 2.0 en 2016, Paweł Zadrożniak monte en puissance et utilise 64 lecteurs de disquettes, huit disques durs et deux scanners à plat. Après avoir interprété environ 120 chansons, cette version vient de tirer sa révérence le 6 juin avec la chanson Time to Say Goodbye, d’Andrea Bocelli.

Le Floppotron 3.0 utilise toujours le même principe – générer des sons en faisant tourner un moteur ou se déplacer une partie mobile -, mais utilise une architecture complexe pour contrôler tous les appareils. L’ingénieur fait appel à une interface MIDI, très connue chez les musiciens, qui est ensuite convertie dans la norme de communication RS485 pour communiquer avec les cinq contrôleurs (trois pour les lecteurs de disquettes, un pour les disques durs et un pour les scanners). L’utilisation du MIDI permet de récupérer des morceaux de musiques existants et de les adapter aux contraintes des instruments du Floppotron. L’ingénieur avoue que la création d’arrangements peut prendre beaucoup de temps.

Fonctionnement du Floppotron 3.0
(c) Paweł Zadrożniak

Les lecteurs de disquettes sont organisés en colonnes au sein d’un « mur », ce qui permet de simuler l’enveloppe du son, c’est-à-dire la variation du volume au cours du temps. Cela rend le son plus naturel, comme lorsqu’un musicien appuie sur la touche d’un piano ou pince la corde d’une guitare. Pour cela, tous les lecteurs d’une colonne sont affectés à la même note, mais le changement du nombre de lecteurs actifs modifie le volume global de la note jouée. Notons que les scanners sont dotés de bandes lumineuses à LED, ce qui ajoute de la lumière à la musique et aide à identifier quel scanner est en train de jouer.

Paweł Zadrożniak a dû aussi concevoir un ensemble de 16 blocs d’alimentation de 90 W, qui consomment en moyenne un total de 300 W, avec même parfois des pics de 1 200 W quand tous les lecteurs de disquettes sont actifs.  Enfin, l’ingénieur a prévu un bouton d’arrêt d’urgence en cas de problème !

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Source : Silent


François BEDIN