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CES 2021 : Intel promet que ses futurs processeurs seront armés pour lutter contre les Ryzen 5000, d’AMD

Les Rocket Lake-S sont les futurs processeurs pour nos PC de bureau de jeux et de création conçus par Intel. À l’occasion du CES, le fondeur de Santa Clara en a dit un peu plus à leur sujet sans toutefois communiquer de date précise de commercialisation. Pour nous faire patienter, il a commencé à dévoiler quelques données techniques.

Intel n’a pas dit son dernier mot face aux récents Ryzen 5000 d’AMD. Le père des processeurs Core travaille d’arrache-pied pour faire en sorte que sa prochaine génération de puces pour PC de bureau, les Rocket Lake-S, sortent de ses fonderies dans les meilleurs délais possibles. Ils succéderont aux actuels Comet Lake-S (Core i3/5/7/9-10xxx).

Lors de sa conférence vidéo donnée à l’occasion du CES 2021, Intel a donné un chiffre à retenir sur les Rocket Lake-S : 19%. C’est l’augmentation d’instructions par cycle d’horloge (IPC, instructions per cycle) qui aurait été enregistrée entre l’actuel Core i9-10900K et le futur Core i9-11900K, tournant à la même fréquence. Les rumeurs évoquaient un delta de 10%, il semblerait qu’Intel soit presque arrivé à doubler la mise.

Intel se garde toutefois de dire à quelle fréquence cette mesure a été faite. Même dans les légendes de sa présentation, il n’y en a pas trace et nous les avons pourtant épluchées avec soin. Il faudra donc se contenter de cette information que l’on ajoutera, avec précaution, à toutes celles que le géant a déjà distillées en fin d’année dernière.

Le 10 nm, toujours pas pour nos PC de bureau

On précisera aussi que bien qu’ils appartiennent à la 11e génération de Core, les futurs Rocket Lake-S ne seront pas gravés en 10 nm. Alors que les actuels processeurs pour PC portables – les Tiger Lake et, avant eux, les Ice Lake (Core de 10e gen pour ultraportables) – le sont.

Le fondeur de Santa Clara compte réutiliser une énième (et dernière ?) fois le 14 nm, et le pousser à nouveau dans ses derniers retranchements. Au moins, ce processus aura été usé jusqu’à l’âme et bien rentabilisé.

Intel va cependant utiliser de nouveaux coeurs, les Cypress Cove, sur le circuit. Il y en aura huit maximum (contre dix aujourd’hui) et ce sont eux qui incarnent l’avenir. Ce sont encore ces nouveaux organes qui, à finesse de gravure égale mais à architecture différente, vont venir mettre au rencard les antédiluviennes unités de calcul utilisées par Intel depuis la sixième génération Core, celles des Skylake.

Alder Lake, l’étape d’encore après, se montre déjà

Enfin, Intel a fait quelques démonstrations de premiers prototypes de puces Alder Lake, qui incarnent « la prochaine grande avancée des processeurs x86 » sur PC portables et, plus tard, sur PC de bureau. Les Core de 12e génération selon la nomenclature consacrée.

Pour rappel, ces puces devraient utiliser le processus de conception Foveros, qui vise à empiler les circuits les uns sur les autres et, aussi, à associer des gros coeurs de calcul et de plus petites unités pour les routines, comme sur les processeurs de type ARM de nos smartphones. Ou les puces Apple Silicon. Ce seront aussi de nouveaux coeurs, les Golden Cove (les gros) et Gracemont (les petits), qui seront à la barre.

C’est un sacré changement pour Intel qui, processeurs Tiger Lake mis à part (unités Willow Cove), exploite là encore des unités qui sont toujours bâties sur la sixième génération de Core.

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Ces puces Alder Lake utiliseront une toute nouvelle méthode de gravure en 10 nm, une version encore améliorée de celle qu’Intel sollicite maintenant pour les Tiger Lake (SuperFin). Ces petites bombes de calcul devraient, selon Intel, chambouler quelque peu les bases actuelles et historiques du PC, et lui permettre de connaître de nouvelles aventures informatiques. On demande à voir avant d’en être convaincu, nous aussi.

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