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Cécile Duflot revient sur la fracture numérique

La ministre de l’Egalité des territoires constate de « lourds déséquilibres » dans le pays. Elle évoque la population qui n’a pas le débit suffisant pour les nouveaux services numériques.

La fracture numérique est une expression que nous n’entendions plus depuis des années. En effet, dans le passé, elle évoquait ceux qui ne disposaient pas d’un ordinateur ou d’un accès à l’ADSL. Aujourd’hui, 99 % de la population française est couverte par l’ADSL, mais « environ la moitié n’a pas accès aux services qui nécessitent au moins 6 Mbit/s ».

Lors de son discours d’ouverture de la table ronde sur l’aménagement numérique, Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, a souligné que « plus de 40 % de la population […] ne seront pas couverts par la fibre ». Et d’ajouter que « la fracture numérique n’est pas une fatalité ». La ministre a donc réaffirmé la promesse faite par François Hollande durant la campagne électorale, qui avait assuré « une couverture intégrale de la France en très haut débit d’ici à dix ans ».

Le coût du très haut débit : deux milliards d’euros

Le précédent gouvernement avait aussi une stratégie dans le cadre de son programme national très haut débit. Son objectif, qui avait été dévoilé en 2011 dans le rapport France Numérique 2012-2020 lors des Assises du numérique, est d’atteindre un taux de couverture de 70 % de la population en 2020 et 100 % en 2025.

Au lieu d’une fracture, n’aurait-il pas mieux valu parler de facture numérique ? En effet, le gouvernement Fillon promettait d’engager deux milliards d’euros dans le programme national très haut débit. Et à ce jour, il semble que cette somme n’ait toujours pas été débloquée. Le sera-t-elle en période de restriction budgétaire ? Nous le saurons en septembre.

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Pascal Samama