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CA Business Protection Suite : l’administration centralisée est à revoir

La mise en place de cette suite logicielle de protection des serveurs et postes de travail est aisée, mais les possibilités de pilotage centralisé sont limitées.

La suite Business Protection Suite de Computer Associates (CA) regroupe des logiciels de protection du poste client (antivirus et antispyware) et de sauvegarde/restauration des postes clients et des serveurs. Parmi les
différentes versions proposées, nous avons choisi de tester CA Business Protection Suite for Microsoft Small Business Server Premium Edition, qui permet de sauvegarder et de restaurer les serveurs Microsoft Exchange et SQL Server.Lors de nos tests, nous avons évalué l’ergonomie générale, les capacités de sauvegarde/restauration, et celles de l’antivirus et de l’antispyware pour postes de travail. En revanche, nous n’avons pas pu tester les fonctions de
sauvegarde/restauration des serveurs Exchange et SQL Server car CA n’a pas fourni de plate-forme opérationnelle dans les temps impartis aux tests.

Configuration et administration simples, mais l’administration est trop limitée

Notre plate-forme de test était composée d’un serveur Windows 2003 de Microsoft équipé du logiciel Microsoft SBS Premium et de deux postes clients avec Windows XP. Le déploiement est aisé, il s’effectue depuis l’utilitaire de
configuration fourni. De très nombreux documents PDF sont disponibles, ce qui facilite l’installation des modules client et serveur.L’utilitaire se révèle toutefois limité. Il ne permet pas, par exemple, de rendre le fonctionnement de l’antivirus invisible pour l’utilisateur. Une console Web est proposée côté client (Desktop Control Center).
Son pendant côté serveur (Server Control Center) permet de lancer des actions telles qu’une analyse à la demande, une sauvegarde ou une migration de poste client.Premier constat, l’administration centralisée est trop limitée. Il n’est notamment pas possible de s’interfacer avec un annuaire LDAP ou Active Directory. Le télédéploiement des logiciels ne pourra donc
s’effectuer que si les postes sont enregistrés dans un domaine. La console Web SCC donne tout de même une vue globale du statut des machines et permet d’accéder aux interfaces des différents logiciels.

Utilisation : trop d’interfaces

En matière de sauvegarde et de restauration, l’administrateur dispose d’un utilitaire pour générer les règles de configuration. La sauvegarde incrémentale d’un poste client s’effectue correctement, seules les modifications de la
sauvegarde précédente sont transmises. Le client peut lui-même lancer une opération de sauvegarde/restauration depuis son poste. Les alertes sur le poste client sont explicites, ce qui permet d’être averti de la rupture de la connexion avec le
serveur.La restauration, triviale, débute par la saisie d’un mot de passe. Le module antiviral aussi est simple à déployer grâce à l’utilitaire serveur. Celui-ci autorise l’application de règles de sécurité à un groupe d’utilisateurs. En
revanche, il est mal conçu. Il permet certes de définir des règles de mise à jour des bases de signatures depuis le serveur, mais ces règles entrent en conflit avec celles établies depuis le poste de travail.Il faut donc gérer deux règles différentes. Cette insuffisance de l’utilitaire se manifeste aussi en matière de filtrage, car il ne permet pas de gérer les règles applicables à l’antispyware CA PestPatrol sans l’utilisation de
l’interface native. Côté restitution, les rapports du serveur diffusés par SCC sont assez riches et rendent compte de la protection du parc de machines. Nous avons toutefois rencontré des problèmes de remontée d’informations.

L’avis de ‘ Décision Informatique ‘ : une intégration perfectible

En regroupant les logiciels nécessaires non seulement à la protection mais aussi à la sauvegarde et à la restitution des données, cette suite est assez cohérente d’un point de vue fonctionnel. Malheureusement, l’intégration des
différents outils n’est pas assez poussée et les possibilités de gestion centralisée trop limitées, voire parfois inexistantes. Il est également étonnant que CA n’ait pas prévu de coupe-feu pour le poste de travail.

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Thibault Michel