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Airbus : des robots collaboratifs constructeurs d’avions bientôt en test

De drôles de cobots devraient faire leur apparition dans les usines du constructeur d’ici 2015. Un projet financé par la Commission Européenne.

Nous vous avions parlé au mois de février d’un premier humanoïde qui avait fait son apparition dans une usine d’Airbus à Cadix. Voici maintenant que le constructeur s’apprête à tester de tous nouveaux cobots, des robots collaboratifs capables de travailler avec l’homme sans le mettre en danger.

Alors que l’automobile a depuis longtemps adopté la robotique, l’aéronautique et l’aérospatiale peinaient jusqu’à maintenant à automatiser leurs chaînes de production. Beaucoup de tâches singulières ou à haute valeur ajoutée dans des espaces exigus sont en effet encore exécutés par des hommes.

Mais la situation évolue vite. Les prototypes des cobots en question devraient être testés par Airbus d’ici 2015. Le projet, qui répond au nom de Valeri, est financé à hauteur de 3,7 millions d’euros par la Commission européenne dans le cadre du partenariat public privé « Usine du futur ». Et il réunit sept partenaires espagnols, allemands et autrichiens dont le Fraunhofer Institute for Factory Operation and Automation.

Voir la vidéo de présentation :

Les cobots en question seront armés d’un bras articulé et auront pour particularité de pouvoir se mouvoir librement, dans n’importe quelle direction. Comme ils partageront le même espace de travail que les ouvriers, ils seront bourrés de capteurs tactiles et d’un système de vision flexible avec caméra pour détecter la présence et l’évolution des ouvriers à leurs côtés. Ils devraient pouvoir s’immobiliser au moindre signe de danger et se programmer au toucher en lui faisant mémoriser les actions par reconnaissance motrice.

Devançant les peurs que pourraient susciter l’introduction de ces robots vis-à-vis de l’emploi, le coordinateur du projet José Saenz a déclaré : « personne ne va se retrouver au chômage du jour au lendemain ». Avant d’ajouter : « Nous voulons fabriquer des robots qui exécuteront, aux côtés des humains, les travaux dont ceux-ci ne veulent pas, ce qui leur permettra de se consacrer aux tâches intellectuelles. » Mais pour le moment, il s’agit surtout de gagner en productivité et d’épargner la santé des ouvriers.

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Amélie Charnay