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42 % des Français se disent dépendants de leur téléphone mobile

Contrairement aux Anglo-saxons, les Français semblent utiliser leur portable de manière raisonnée, même s’ils se déclarent accros.

Apparu pour la première fois en France au début des années 1990, le téléphone portable fait désormais partie intégrante de notre vie quotidienne. Et 42 % des Français se disent même dépendants de leur appareil révèle une enquête Ifop, réalisée pour les Rendez-vous one-to-one de la mobilité numérique et publiée ce 20 février 2013.

La dépendance des Français vis-à-vis de leur téléphone varie en fonction de plusieurs critères. Le premier d’entre eux est l’âge : 78 % des moins de 25 ans se disent dépendants de leur téléphone mobile, contre 22 % chez les plus de 65 ans. Les femmes apparaissent également plus attachées à leur appareil : 48 % se considèrent dépendantes contre seulement 34 % des hommes. On note également une proportion particulièrement importante de cadres supérieurs (62 %) et d’habitants de la région parisienne (48 % contre 39 % en province) parmi ceux qui se disent « dépendants ». Enfin, les personnes qui possèdent un smartphone ont développé une plus forte addiction que les personnes disposant d’un téléphone classique (58 % contre 26 %).

Les Français savent aussi lâcher leur téléphone

Pourtant, même s’ils se disent « dépendants », le comportement des Français reste dans les normes ! Ainsi 54 % des personnes interrogées consultent leur portable deux fois par jour voire moins souvent. En revanche d’autres (27 %) ont besoin de le consulter au moins une fois par heure. Ce sont souvent des possesseurs de smartphones (40 %) et des jeunes (57 %).

De plus, la majorité des Français déclarent délaisser leur téléphone lorsqu’ils sont pris par d’autres activités : au cinéma (94 %), lorsqu’ils conduisent (87 %), à table (80 %), aux toilettes (76 %) ou dans leur lit (69 %). Ah bon ? Différents sondages, dont le notre, ont pourtant montré que les Français utilisaient régulièrement au lit ou aux toilettes.

Enfin, la peur de perdre son téléphone, ou nomophobie, ne semble pas frapper nos compatriotes. 47 % d’entre eux déclarent qu’ils seraient seulement « ennuyés » par cet incident. D’autres en revanche avouent des sentiments plus violents : 19 % seraient « énervés » et 9 % « paniqués ». Ceux qui réagissent le plus violemment sont les 18-25 ans. Et les premiers désagréments cités par les possesseurs d’un mobile seraient que quelqu’un puisse accéder à leurs données bancaires et la perte de leurs contacts. On en vient presque à regretter le bon vieux carnet d’adresses d’antan et le RIB sur papier !

Le dernier volet de cette étude montre combien la progression du téléphone portable a également atténué les frontières entre les univers privé et professionnel. Les outils numériques permettent désormais de travailler loin de son bureau et rendent le salarié plus « accessible ». Ainsi 52 % des sondés consultent leur téléphone professionnel en dehors de leur temps de travail. Certains le font même souvent (26 %).

Conséquence logique, le télétravail semble séduire de plus en plus les salariés qui y voient un signe de confiance de la part de leur entreprise mais ademttent y trouver également plus de liberté. Ainsi 52 % des personnes interrogées souhaiteraient que leur entreprise développe cette possibilité. Les défenseurs de cette évolution sont souvent des cadres et des jeunes (57 % des moins de 35 ans). Pour 73 % des sondés, cette pratique est positive pour l’entreprise ainsi que pour le salarié et permet un gain de productivité (73 %). Mais 48 % des personnes interrogées rappellent aussi que ce type de connexion permanente à son entreprise peut générer du stress.

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Cécile Bolesse