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Test du Xiaomi Black Shark : un excellent smartphone pour les joueurs… et les autres

Vendu hors promotion de 499 à 549 euros selon les versions, le Black Shark est bien moins cher que la plupart des smartphones gaming. Extrêmement performant, d’un design original et accompagné d’un accessoire ludique, serait-il l’appareil parfait pour jouer ?

L'avis de 01net.com

Xiaomi Black Shark

Les plus

  • + Très bonnes performances
  • + Android presque pur
  • + Bonne autonomie
  • + Excellent rapport qualité-prix
  • + La manette fonctionne bien...

Les moins

  • - ... mais n'est qu'une moitié de manette
  • - Absence de prise jack
  • - Photo perfectible en basses lumières

Autonomie & charge

4 / 5

Affichage

4 / 5

Photo & vidéo

3.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 12/12/2018

Voir le verdict

Fiche technique

Xiaomi Black Shark

Système Android 8.1
Processeur Qualcomm Snapdragon 845
Taille (diagonale) 5.99 "
Résolution de l'écran 403 ppp
Voir la fiche complète

En 2017 est apparue une nouvelle tendance, le smartphone dit « gaming ». Equipés des meilleurs composants du marché et généralement accompagnés d’accessoires, ces appareils s’adressent aux joueurs qui veulent vivre une expérience optimale sur mobile. On les trouve généralement à des prix élevés, autour des 800 voire 900 euros.

Avec Black Shark l’une des nombreuses marques qui gravitent autour de l’univers Xiaomi et son smartphone du même nom, on assiste – une nouvelle fois – à une véritable dégringolade des prix. Proposé au prix de 499 euros (en 6 Go de RAM / 64 Go de stockage) ou 549 euros (en 8 Go / 128 Go), le Black Shark fait l’objet de promotions importantes qui dureront jusqu’à Noël. La version la mieux équipée, celle que nous testons ici (8 Go / 128 Go), peut actuellement être commandée sur le site de la marque au tarif de… 469 euros ! Au-delà de ce rabais de 80 euros, précisons que le Gamepad qui accompagne le mobile (il s’agit d’une demi-manette d’une valeur de 49 euros) est offerte. Ce smartphone gaming est-il pour autant à la hauteur de ses rivaux ? Notre verdict.

Excentricité et vert fluo

Premier constat lorsque nous avons sorti le Black Shark de sa boîte, Xiaomi ne fait pas dans la sobriété. On est loin des smartphones, bord à bord, au dos plat et aux courbes symétriques. On a ici affaire à un véritable ovni. L’épaisseur du boîtier et les sensations offertes au toucher varient selon que le constructeur a utilisé de l’aluminium (au centre) ou du plastique. Le logo vert fluo est particulièrement visible. C’est la réplique parfaite, en termes de design, d’un PC Gaming aux lignes et aux couleurs un peu agressives.

Lionel Morillon – 01net.com – Le dos du Black Shark est hors du commun. Amateurs de discrétion s’abstenir.

Le vert fluo, on le voit partout sur le smartphone. En plus d’être présent au dos de l’appareil, il cercle le bouton slider « Shark » (dont nous parlerons plus tard) et se fait aussi remarquer au niveau du port USB type-C du mobile. Peu banal.

Lionel Morillon – 01net.com – Le port USB-C du Black Shark est coloré en vert.

En main, le Black Shark est un peu lourd (198 grammes), la faute à son grand écran et à son design un peu massif. Il reste néanmoins à peu près utilisable à une main dans ses fonctions les plus classiques.

Son écran Full HD+ de 5,99 pouces s’avère d’une excellente qualité. Sa luminosité maximale de 592 cd/m2 compte parmi les plus hautes et satisfera l’utilisateur aussi bien au niveau de sa lisibilité en pleinau soleil que pour jouer. Elle est accompagnée d’un taux de contraste de 1792:1 très satisfaisant pour un écran LCD. Dommage que la fidélité des couleurs affichées à l’écran soit perfectible. Selon les mesures de notre laboratoire, le Delta E atteint 6,04. Rappelons que pour des couleurs justes, il doit tendre vers 0.
Contrairement au Razer Phone, le Black Shark ne propose pas d’écran avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz (ni même de 90 Hz comme sur le ROG Phone), il faut se contenter d’un 60 Hz classique. Difficile de parler ici d’un défaut, la majorité des jeux ne sont pas optimisés pour les écrans bénéficiant d’un haut taux de rafraîchissement.

Lionel Morillon – 01net.com – Le Black Shark a de belles bordures.

On remarque que contrairement à la plupart des smartphones d’aujourd’hui, notamment ceux de Xiaomi, le Black Shark arbore encore de belles bordures en haut et en bas de son écran et ne s’étend qu’au format 18:9. C’est dommage mais presque indispensable. Cela permet de conserver trois touches physiques en bas et de se passer d’une barre de navigation virtuelle. Le capteur d’empreintes se cache d’ailleurs dans le bouton Home, un positionnement plus pratique que lorsqu’il est au dos du boîtier.

Demi-manette pour une semi-console

Dans la boîte du Black Shark, on trouve une demi-manette Bluetooth offerte. Elle vient se clipser sur la partie supérieure du boîtier du smartphone (après l’avoir inséré dans une sorte de bumper en plastique noir, lui aussi livré avec le smartphone). Cet accessoire n’offre que deux gâchettes et un joystick. A droite du Black shark positionné en mode paysage, on n’a donc rien à accrocher. On se retrouve avec une sorte de moitié de Nintendo Switch.

Connectée en Bluetooth, la manette permet toutefois dans la plupart des jeux d’éliminer le joystick virtuel et d’avoir plus de place sur l’écran. Dans un jeu comme FIFA MOBILE, on utilise la manette pour déplacer son joueur et les boutons tactiles permettent de réaliser des passes ou des tirs. Avec Asphalt, le joystick permet de diriger sa voiture tandis que les gâchettes servent à déraper. Pour accélérer ou freiner, on reste dépendant de l’écran tactile.

Lionel Morillon – 01net.com – Les contrôles à droite restent tactiles.

Globalement, l’expérience offerte par ce « Game Controller » est excellente. On libère de la place sur l’écran sans pour autant avoir un appareil trop encombrant et la manette est parfaitement fixée sur le smartphone. Précisons que pour l’accrocher, il est obligatoire d’équiper son Black Shark de la coque bumper évoquée plus haut. Sans, la manette ne tient pas.

Il est probable que n’importe quelle manette Bluetooth connectée à un smartphone puissant rendrait le même type de service. Le seul avantage ici est que cet accessoire est offert avec le produit. Précisons aussi qu’une manette complète (composée de deux demi-manettes), baptisée Gamepad 2.0, vient d’être annoncée par Black Shark. Elle est actuellement proposée sur le site de la marque à 70 euros (avec une réduction de 20 % si elle est achetée avec le smartphone). 

Lionel Morillon – 01net.com – L’interface du mode jeu du Black Shark. Toutes les autres fonctions sont désactivées.

Contrairement aux smartphones Xiaomi, le Black Shark tourne sous une version presque pure d’Android. Pas de surcouche MIUI donc, susceptible de déplaire aux amateurs de l’OS de Google. La touche « Shark » présente sur le côté gauche de l’appareil permet, en revanche, d’accéder à un environnement propriétaire, qui transforme le smartphone en console de jeu et désactive par la même occasion les notifications. Il ne reste plus que les jeux vidéo. Pas mal pour se couper du monde, même si l’on s’inquiète de la durabilité de ce bouton. Que se passe-t-il s’il se casse ? Pourra-t-on continuer de basculer entre les deux modes ?

Performances et autonomie de choc

Avec son processeur Snapdragon 845, le Black Shark offre sans surprise des performances parmi les meilleures du marché. Tout va vite, les jeux ne prennent que très peu de temps à démarrer et le smartphone rivalise sans problème avec les cadors du haut de gamme. Un comble quand on connaît son prix ultra compétitif. Rappelons que le Oneplus 6T, considéré comme le meilleur rapport qualité-prix du marché coûte 589 euros dans sa version 8 Go/128 Go alors que le Black Shark équipé à l’identique est actuellement proposé au tarif de 469 euros (au lieu de 549 euros) !

Selon les mesures de notre laboratoire, le Black Shark dispose par ailleurs d’une excellente autonomie polyvalente de 13 heures. En communication, l’appareil a tenu 26h44 avant de rendre l’âme, ce qui aussi très bon. On peut dire merci à sa batterie haute capacité de 4000 mAh et à son système de refroidissement liquide qui limite la température de l’appareil et optimise l’endurance.

Une seule faiblesse, la photo

Même si l’on se doute qu’on achète pas un appareil comme le Black Shark pour ses aptitudes photo, il reste intéressant de savoir si l’appareil est aussi efficace sur cette fonction que pour le reste. Et malheureusement, ce n’est pas tout à fait le cas. Son double module caméra de 12 Mpix (f/1.75) et 20 Mpix (f/1.75) s’en sort honorablement bien de jour mais peine à nous impressionner en basses lumières.

Dès que la nuit tombe, le Black Shark s’avère incapable de gérer correctement la lumière. Son autofocus est incroyablement lent et cela peut prendre jusqu’à 8 secondes avant que le cliché soit dans la boîte. On est loin d’une expérience optimale, et les photos souffrent souvent d’un flou de bougé.

Bref, le Black Shark n’est clairement pas un smartphone que l’on achète pour réussir ses photos. Si  cet argument est vraiment important pour vous, on vous recommande plutôt d’acheter un smartphone haut de gamme comme le 6T et une manette Bluetooth séparément.

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