‘ La bataille de la télévision par ADSL se joue maintenant ‘, martèle Michael Boukobza, patron de Free. Fidèle à son image de pionnier, l’opérateur a été le premier à lancer, début décembre 2003, une offre de type Triple Play, dont le centre nerveux est le boîtier Freebox. Celui-ci offre en effet la possibilité de se connecter à Internet, mais aussi de lui relier un téléviseur et un téléphone. Pour un forfait mensuel de 29,99 euros, tout abonné à Free peut bénéficier de la Freebox, qui permet de surfer à un débit minimum de 1 024 kbit/s et de téléphoner gratuitement en France s’il appelle un autre abonné à Free ou un téléphone fixe. Mais attention, ce service ‘ gratuit ‘ ne dispense pas de payer l’abonnement de 13 euros par mois à France Télécom ! En ce qui concerne l’accès aux chaînes de télévision, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Il convient de distinguer deux sortes d’abonnés : ceux qui habitent en zone ‘ dégroupée ‘, où France Télécom a mis à la disposition des opérateurs un emplacement pour qu’ils puissent installer leur propre réseau, et les autres. S’ils sont en zone dégroupée, les abonnés (100 000 à ce jour) peuvent surfer sur Internet à un débit allant jusqu’à 5 Mbit/s et recevoir une centaine de chaînes… à l’exception, notable, de TF1 et M6, qui refusent d’être diffusées par Free. Les autres abonnés, eux, n’ont pas accès aux chaînes de télévision et leur débit Internet se limite à 1 024 kbit/s. Voilà pour Free, qui va devoir affronter des concurrents de poids : le 22 mars, Canal+ a lancé, à Marseille, une formule similaire. Pour 25,90 euros par mois, Canalsat DSL propose un bouquet de 80 chaînes (Sport+, Cinicinéma, Planète, Canal J, etc.), une connexion Internet à 512 kbit/s ainsi que cinq heures de communications téléphoniques gratuites. A Paris, où l’offre sera disponible à partir du 17 mai, Canal+ utilisera les réseaux de Neuf Télécom, comme dans la cité phocéenne, et celui de France Télécom.Ce dernier propose également, avec son offre Ma Ligne TV, un service de télévision par ADSL qui ne comprend ni accès à Internet ni téléphone. Lancée avec TPS en décembre à Lyon, elle revient à 37 euros par mois. Il faut, dans ce cas, cumuler un abonnement à Ma Ligne TV de 16 euros et un autre à TPS L de 21 euros. L’ensemble donne accès à 48 chaînes ainsi qu’à des vidéos à la demande, dont le tarif oscille entre 0,50 et 7 euros (journal télévisé, film, etc.).Pour le moment, sur 450 000 foyers lyonnais, 1 000 y ont adhéré. Reste à savoir si l’offre, annoncée pour le 29 mars, suscitera l’intérêt des Parisiens
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