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Quand les verrous sautent

Le mouvement anti-DRM s’intensifie. A tel point que la question de l’avenir de ces protections anticopie, verrouillant les fichiers de musique vendus en ligne, commence à se poser très sérieusement…

La résistance est en marche ! Fin septembre, une quarantaine de jeunes défilent dans Paris. Sur leurs pancartes s’affichent les délits dont ils s’accusent. En tête : l’écoute de chansons achetées sur l’iTunes Store
d’Apple… sur des baladeurs fabriqués par d’autres. Car cette opération est impossible à réaliser, à moins d’utiliser un logiciel pirate capable de faire sauter les verrous numériques des fichiers iTunes. Le récit de la manifestation de ce
groupe, appelé StopDRM, est même repris le 8 octobre dans le New York Times. De son côté, Jon Johansen ?” plus connu sous le nom de DVD Jon depuis qu’il a réussi à cracker la protection des DVD ?” fonde une
société, DoubleTwist, chargée de vendre son logiciel de contournement des protections anti-copie d’Apple.Même si la justice condamne le bidouilleur, le mouvement pour la surpression des DRM ?” ces fameuses protections interdisant la copie et la diffusion de fichiers de musique achetés sur Internet ?”, semble gagner du
terrain. De grandes enseignes de la distribution, comme la Fnac et Virgin, se lancent à leur tour dans la vente de fichiers sans DRM sur leur site. Certes, sans doute la main un peu forcée, pour réagir au succès de sites comme emusic ou Airtist qui
vendent des fichiers vierges de toute protection… Mais les deux disquaires prétendent que cela ne les empêchera pas de rétribuer les artistes ! Ce qui va naturellement à l’encontre du discours des maisons de disques. Du coup, majors,
fabricants de baladeurs, et auteurs de verrous numériques (Apple, Microsoft, Sony) vont devoir jouer de plus en plus serré pour s’opposer au mouvement amorcé… Rien ne va plus !

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Anne Lindivat