Après plus de 2 000 ans de bons et loyaux services, le papier va-t-il passer aux oubliettes ? Les technologies de substitution font, en effet, des apparitions de plus en plus marquées. On doit la dernière à LG.Philips LCD, qui annonce le premier écran couleur flexible au format A4, soit 35,8 centimètres de diagonale. C’est une belle prouesse, puisqu’à la même époque, en 2006, ce fabriquant annonçait déjà la mise au point d’un écran flexible de cette taille, mais, lui, en noir et blanc.Désormais, LG.Philips LCD parvient à produire sur le même support un total de 4 096 couleurs différentes. Une palette qui, si elle ne permet pas d’obtenir toutes les nuances visibles par l’?”il humain, autorise l’affichage d’images hautes en couleurs. Autre performance de l’écran flexible : son angle de vision est de 180?’. Il peut donc être lu même s’il est plié par endroits. Basé sur la technologie TFT (Thin Film Transistor), ce papier électronique (qui ne dépasse pas les 0,3 millimètre d’épaisseur) utilise comme support une combinaison de feuilles de métal et de plastique. Ces matériaux, en lieu et place du verre des écrans TFT classiques, lui permettent d’être flexible et de retrouver instantanément sa forme initiale après déformation. Cette technologie est, de plus, très économe : l’image affichée reste visible sans aucune alimentation, seul le changement d’image consomme de l’électricité. Malgré l’intérêt évident d’un tel support, LG. Philips LCD n’a pas donné d’indication sur la production en masse de son papier.Le domaine est toutefois extrêmement réactif : en 2006, le journal flamand DeTidj avait déjà proposé à quelques abonnés une version électronique de son édition, et, depuis quelques jours, Les Echos permet à ses abonnés dopter pour une version basée sur une autre technologie de papier électronique (lire Micro Hebdo numéro 459, page 5).
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