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Blogs à la gloire des marques

Les c?”urs des blogueurs qui jouent aux apprentis journalistes se laisseront-ils gagner par l’appât du gain ? Déjà, les hébergeurs de blogs insèrent de la publicité…

Les c?”urs des blogueurs qui jouent aux apprentis journalistes se laisseront-ils gagner par l’appât du gain ? Déjà, les hébergeurs de blogs insèrent de la publicité dans les pages sans que l’auteur du blog ne puisse intervenir. Dorénavant, possibilité lui sera offerte d’arrondir ses fins de mois simplement en publiant des billets sur un produit.Au risque de jeter le discrédit sur la fiabilité ?” déjà fort discutée ?” des informations diffusées sur les blogs, le site américain Payperpost propose de rémunérer les internautes qui publieront des billets positifs sur une marque.L’internaute doit s’inscrire au préalable et disposer d’un compte Paypal, le fameux système de paiement en ligne détenu par eBay. Puis, l’utilisateur choisit un sujet parmi les diverses offres des annonceurs. Ceux-ci peuvent d’ailleurs préciser le type d’information qu’ils souhaitent voir apparaître dans le billet.Un internaute qui soumet un billet sur un système de navigation GPS, par exemple, est rémunéré 4 dollars. Il ne peut pas poster plus de trois billets par jour. Payperpost, quant à lui, est rémunéré par les marques ainsi glorifiées.Des vidéos obéissant au même principe pourraient également être diffusées sur Google ou YouTube. Reste à savoir si les visiteurs se laisseront abuser par ces blogs à la gloire des marques.Citizenbay, de son côté, a choisi de rémunérer ses membres, en France et aux Etats-Unis, à des fins d’information plus que de publicité. Par exemple, un internaute informe du risque d’un plan social à l’hôpital Jacques-Monod au Havre, un autre annonce une parade d’éléphants à Lille. Il peut se contenter d’indiquer un lien pointant vers un article d’un quotidien régional en ligne ou écrire son propre papier. Son billet est soumis au vote de la communauté des utilisateurs ?” habitant ou non la région concernée ?” qui note la pertinence de l’information.Chaque jour, les auteurs des dix articles les mieux notés sont récompensés d’une obole, variant de un à dix dollars. Pour financer ces rémunérations, le site compte sappuyer sur les revenus publicitaires des annonceurs locaux.

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Valérie Quélier