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Zebank : le groupe Arnault prépare sa sortie

Le groupe Arnault cherche un schéma d’adossement pour Zebank, rapportent Les Echos dans leur édition de vendredi. Cession pure et simple, entrée au capital d’un nouveau partenaire, fusion avec une autre plate-forme Internet, toutes les opportunités sont ouvertes.

ZeBank, la banque tout Internet lancée le 12 février, risque de subir le même sort que les autres grands projets Internet de Bernard Arnault, à savoir un désengagement prématuré de son actionnaire de référence. Au début du mois de janvier, Bernard Arnault n’avait pas hésité à céder sa participation dans le FAI Liberty Surf à l’italien Tiscali.Pour ce qui est de Zebank, le groupe Arnault contrôle 80 % du capital, et la banque originaire du Benelux Dexia 20 %. Par ailleurs, Zebank est dotée de 180 millions d’euros de fonds propres.Ce montage financier risque toutefois de vaciller au cours des prochaines semaines, puisque Philippe Jaffré, président du conseil de surveillance de Zebank, a appelé personnellement ces derniers jours des ” grands barons ” de la place bancaire pour leur proposer d’étudier le dossier de sa banque Internet, selon
Les Echos
.Le devenir de Zebank dépendra également de l’attitude de Dexia. Après avoir investi dans de nombreux projets tout Internet en 2000 tels que Dexiaplus, le groupe belgo-néerlandais a commencé à revoir à la baisse sa politique Internet. La priorité est désormais à la banque ” multicanaux “, associant le monde réel et virtuel. Or, Zebank est un établissement 100 % Internet.De plus, sa participation dans Zebank n’est pas stratégique puisque Dexia ne détient à ce jour que 20 % du capital

Les précédents eBanking et First-e

Dans la conjoncture actuelle, trouver un repreneur ou un associé dans l’établissement Zebank ne sera pas chose facile. Au cours de l’été, deux établissements en ligne ont été contraints de fermer leurs portes faute de repreneur. Ce fut d’abord le cas d’eBanking, la filiale de Fortis, le 23 juillet dernier, puis, plus récemment, de First-e, la société créée par l’incubateur Enba et le français Banque d’Escompte.Pour les grandes banques, l’affaiblissement de la concurrence du tout on line rend beaucoup moins urgente la relance des projets de développement Internet. De plus en cas de fusion, le portefeuille clientèle de Zebank, encore très jeune et instable, serait sans doute en grande partie perdu.En revanche, des distributeurs, des assureurs, voire des courtiers en ligne, pourraient sans doute y trouver matière à compléter leur offre bancaire, de même que des établissements étrangers. De ce point de vue, la banque italienne San Paolo IMI se serait déclarée intéressée par le dossier, selon Les Echos. La société transalpine avait déjà pris le contrôle de Banco di Napoli et le courtier français Wargny au mois de janvier 2000.Toute proportion gardée, le rachat de Zebank permettrait à San Paolo IMI de récupérer les quelque 17 000 clients revendiqués au mois de juin dernier par les dirigeants de Zebank. Les encours de la banque Internet se monteraient pour leur part à 68 millions d’euros. Tandis que ceux de San Paolo IMI atteignaient la somme vertigineuse de 307,6 milliards deuros au 30 juin dernier.

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Gérald Bouchez