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Windows XP sans Media Player bientôt en rayon

Microsoft a fixé au 15 juin pour les fabricants de PC, au 1er juillet pour la grande distribution, la date de disponibilité de la version de Windows XP n’incluant pas d’office le lecteur multimédia Windows Media
Player.

Sur les boîtes, le logo sera gros, rouge et immanquable. A la hauteur de la première. Microsoft vient en effet de présenter les boîtes et de révéler les délais de sortie de son Windows XP Edition N, sans Windows Media Player. Soit la
version du système d’exploitation (OS) expurgé, selon les desiderata de la Commission européenne, du lecteur multimédia de l’éditeur. Mais ce n’est pas la fin du conflit entre Microsoft et Bruxelles.En mars 2004, la Commission décidait de
sanctionner l’éditeur pour pratiques anticoncurrentielles. Le marché des lecteurs multimédias était tout particulièrement visé. Bruxelles jugeait, en effet, qu’en incluant d’office
Windows Media Player dans Windows, l’éditeur utilisait le quasi-monopole de son système d’exploitation pour mettre à mal les concurrents comme Real Networks ou Apple (Quicktime). D’où une sanction l’obligeant à dissocier le lecteur multimédia de
l’OS.

La Commission doit encore donner son feu vert

Microsoft s’était bien exécuté en début d’année, mais en proposant une version de Windows XP ‘ expurgée ‘
jugée trop peu attrayante par la Commission. Cette fois, l’éditeur dit avoir bien fait son travail. Il annonce donc que les fabricants de PC disposeront de l’Edition N dès le
15 juin, tandis que les distributeurs, eux, pourront la placer dans les linéaires le 1er juillet.Quant à la Commission, elle dispose d’un exemplaire depuis le début de la semaine dernière. Et planche encore dessus. ‘ Nous nous réservons le droit de revoir certains aspects de cette
version ‘,
a ainsi déclaré à l’AFP Jonathan Todd, l’un des porte-parole bruxellois. Il faudra donc attendre encore avant que Bruxelles valide Windows XP Edition N.Mais le c?”ur du conflit porte dorénavant sur les interfaces. Dans le cadre des sanctions infligées l’an dernier, Microsoft devait en effet faciliter l’accès, pour ses concurrents, aux interfaces de programmation permettant
d’interagir avec ses logiciels. Ses premières propositions n’avaient pas été jugées suffisantes. L’éditeur a donc là aussi revu sa copie, par exemple en créant une ‘ nouvelle structure de royalties pour licencier ses
protocoles Windows quand ils sont utilisés avec des logiciels non-Microsoft ‘.
Bruxelles en a pris acte, en appréciant les avancées de l’éditeur, mais ne les juge pas suffisantes. La Commission souhaiterait, par exemple, que ‘ les protocoles qui ne contiennent pas
d’innovation ‘
soient mis en mode open source. Une position encore très éloignée des propositions de Microsoft.

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Ludovic Nachury