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Waymo va lancer son service de voiture autonome le mois prochain

Le premier service de véhicule sans conducteur à la demande ouvrira à Phoenix au début du mois de décembre. Une étape majeure vers l’adoption de cette nouvelle technologie.

Octobre 2010 : Google officialise son projet de voiture autonome. Décembre 2018 : le premier service de véhicules sans conducteur à la demande va être lancé à Phoenix. Il aura donc fallu seulement neuf ans pour mettre au point cette technologie et aboutir à un déploiement commercial. Vertigineux quand on pense aux enjeux de sécurité et aux obstacles techniques que cela représentait.

Officiellement, ce service doit être lancé dans les deux mois qui viennent, comme l’a déclaré le PDG de Waymo John Krafcik au Wall Street Journal à l’occasion d’une conférence cette semaine. Mais Bloomberg dispose de sources internes qui parlent plutôt de début décembre. Le nom du service est tenu secret et sera différent de Waymo.

Des débuts discrets et prudents

Il n’y aura pas de grande présentation à la presse pour marquer l’événement, ni d’application lancée en fanfare dans le Play Store ou l’App Store. Et c’est une petite  flotte qui devrait être mise en service : entre une douzaine et une centaine de véhicules dans un rayon de 160 km², toujours d’après Bloomberg.

Le plan de Waymo est d’ouvrir ensuite son service dans quelques régions métropolitaines aux Etats-Unis, puis de s’étendre progressivement au reste du territoire. Ce sera un processus lent et prudent, destiné à éviter les mauvaises expériences des clients et les accidents qui pourraient retarder ce programme de plusieurs années.

La première vague de clients sera probablement issue du programme Early Rider de Waymo, regroupant environ 400 familles depuis plus d’un an. Elles seront libérées de leurs accords de non-divulgation et pourraient donc prendre des selfies ou emmener des amis et des journalistes. Certains de ses early adopters continueront cependant les expérimentations. De nouveaux utilisateurs de la région de Phoenix seront progressivement intégrés à mesure que Waymo ajoutera plus de véhicules à son parc, afin de garantir un équilibre entre l’offre et la demande.

Lorsque Waymo lancera son service, des chauffeurs de secours seront à bord de certaines voitures pour aider les clients et prendre la relève si nécessaire. La flotte, composée aujourd’hui de modèles Chrysler Pacifia, devrait circuler en mode autonome à 99,9% du temps.

Waymo prend l’avantage sur ses concurrents

Les choses sérieuses commencent donc pour Waymo avec tous les soucis de maintenance et de supports que cela implique. Ce qui va lui permettre de prendre une avance considérable sur ses concurrents. Rappelons en effet que General Motors envisage de lancer un service similaire, tandis que Tesla, Daimler, Volkswagen, Uber et d’autres restent sur les rangs.

La semaine dernière, Waymo a obtenu l’autorisation de tester des voitures sans conducteur en support dans la Silicon Valley, en Californie. Waymo possède déjà des dizaines de véhicules circulant à Mountain View et offrant un service de taxi pendant la journée aux employés. La prochaine étape consistera à lancer un programme Early Rider comme à Phoenix, puis  un service commercial.

Reste la question du prix. Lors du lancement, Waymo devrait proposer des tarifs compétitifs pour concurrencer les applications actuelles d’Uber et Lyft. La tarification pourrait évoluer à la baisse à mesure que Waymo collecte plus de données et une fois que les chauffeurs de secours ne seront plus à bord. Encore faut-il que Waymo trouve le moyen de monétisation comme le divertissement ou la publicité à bord des véhicules. John Krafcik a indiqué au Wall Street Journal que les plus gros clients de Waymo pourraient être les entreprises qui souhaitent véhiculer leurs clients, comme la chaîne de magasins de grande distribution Walmart, par exemple.

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Amélie Charnay