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Vers une production locale chez L’Oréal grâce aux « BioPod » français

Imaginée pour un usage spatial, la serre bioclimatique d’Interstellar Lab s’ouvre de plus en plus à l’industrie cosmétique et des parfums. L’intérêt y est triple, y compris pour les consommateurs.

Pour continuer à proposer des produits cosmétiques naturels et de qualité, les marques vont devoir produire plus localement. La startup française Interstellar Lab et son module « pour recréer la vie » a volé à leur secours et voilà que L’Oréal vient d’officialiser son rapprochement. Depuis juin 2022 et sa participation au salon VivaTech à Paris, la jeune entreprise installée entre la France et les Etats-Unis a signé plusieurs contrats d’ampleur.

Le mois dernier déjà, le groupe grassois de parfum Robertet annoncé sa commande d’un premier « BioPod », le nom donné à la première serre ultra-connectée et intelligente permettant de reconstituer tout un écosystème avec une quantité immensément plus faible d’eau et un impact environnemental positif. Ce dernier s’adresse à des productions sur Terre, mais aussi dans l’espace. Interstellar Lab a déjà fait de la NASA et de l’ESA des clients. Elle possède d’ailleurs une présence au Kennedy Space Center.

Pour tous, l’intérêt de pouvoir produire tout proche, des produits biologiques qui nécessitent des environnements bien particuliers. Le BioPod développé par Interstellar Lab y répond, « en jouant sur la température, l’humidité, le niveau de CO2 et la luminosité », nous expliquait l’année dernière sa fondatrice, Barbara Belvisi. Pour contrôler le tout, un logiciel basé sur de l’intelligence artificielle. Et en termes de consommation, une réduction de 99 % de l’eau et de 20 fois les énergies. Le tout pour un rendement 300 fois plus élevé dit la startup.

Interstellar Lab Loreal Partenariat
© Interstellar Lab

L’objectif de L’Oréal avec Interstellar Lab

L’Oréal, pour maintenir l’utilisation de produits biologiques, s’est exposé à un impact environnemental important alors que la société est obligée d’aller chercher certains ingrédients de l’autre côté du globe. Un bon exemple est la vanille, souvent importée de Madagascar. Sa nécessité d’un climat tropical peut être directement recréée à Ivry-sur-Seine, siège français d’Interstellar Lab. Les « BioPod » pourront aussi produire du patchouli et du vétiver, ingrédients naturels prisés de ces industries. Un intérêt pour l’environnement, le prix des produits, et leur qualité donc.

Le but dans les mois futurs, élargir le catalogue de plantes possibles, pour attirer de plus en plus de clients à se fournir directement chez Interstellar Lab ou s’équiper de ses biodômes. L’Oréal n’a pas encore annoncé quelconque commande, mais a intégré la startup dans son programme d’incubation « Green Sciences Incubator ». Son objectif avec ce programme est de trouver ses partenaires pour atteindre 95 % de ses produits biologiques issus de minéraux abondants ou de processus circulaires (d’ici 2030).

Interstellar Lab Loreal
© Interstellar Lab

« Interstellar Lab et L’Oréal exploreront le potentiel du BioPod pour sourcer diverses molécules et ingrédients actifs », indiquent les deux sociétés dans un communiqué de presse.

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Hadrien Augusto
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