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Une start-up dévoile une batterie rechargeable en moins de 30 secondes

Des batteries plus naturelles et plus performantes, c’est ce que semble avoir découvert une start-up israélienne. Nommée StoreDot, elle propose de recharger son smartphone ou tout autre appareil électrique en quelques dizaines de secondes.

L’ère du mobile et sa suite logique, celle du wearable computing, vont continuer de poser avec de plus en plus d’insistance la question des batteries, de leur durée de vie, de leur « malléabilité » et de leur vitesse de chargement.

StoreDot, une start-up israélienne, semble avoir trouvé une réponse à deux de ces trois points en présentant lundi 7 avril un prototype de batterie pour smartphone capable de se recharger en environ 30 secondes. Cette batterie, pour l’instant encore un peu imposante, équipait un smartphone mais pourrait très bien trouver sa place dans d’autres appareils appelés à être autonomes.

Nanotechnologie naturelle

Derrière cette apparente magie, on trouve la nanotechnologie. La batterie utilise des nanopoints, des nanocristaux de deux nanomètres de diamètres, composés – et c’est là l’innovation majeure de StoreDot – de matériaux bio-organiques. Pour être plus précis, il s’agit de peptides, comme ceux qu’on trouve dans notre corps. Sous forme cristalline, leurs capacités et performances en tant qu’électrode et qu’électrolyte sont, semble-t-il, impressionnantes. Il est en effet possible de recharger une batterie en quelques minutes au lieu de quelques heures.

Une techno non polluante et peu coûteuse

La production de ces nanopoints serait relativement peu coûteuse et simple à réaliser, à en croire StoreDot. Ils se créeraient « naturellement » et s’assembleraient d’eux-mêmes grâce à « un mécanisme biologique de base », expliquait le Dr Doron Myersdorf, directeur général et fondateur de la start-up. « Ils peuvent être produits à partir d’un vaste choix de matériaux bio-organiques brutes, continuait-il, qui sont immédiatement disponibles et non polluants ».

A l’origine, StoreDot s’intéressait à cette technologie, issue de la recherche médicale contre Alzheimer, pour développer des mémoires de stockage bien plus rapides que la mémoire flash. La start-up s’était aussi appliquée à développer des capteurs d’images grâce à ces nanopoints. Elle avait également fait la démonstration d’un écran d’iPhone dont l’affichage était assuré par ces matériaux bio-organiques.

Une industrie à repenser

Si cette avancée semble trop belle pour être vraie, il apparaît en tout cas que Samsung ait repéré cette start-up il y a quelques mois. A en croire l’EE Times, en novembre dernier, le géant coréen aurait approché la start-up pour discuter de la commercialisation de cette technologie. Même si le fondateur de StoreDot mettait lundi dernier les choses en perspective en déclarant devant nos confrères de TechCrunch que le « seul désavantage [de ces nanopoints] est que l’industrie n’est pas prête. L’écosystème n’est pas prêt ». « C’est un nouveau genre de matériau, avec une nouvelle physique, une nouvelle chimie, qui provient de la nature. […] Pour créer des nanocristaux, nous n’avons pas besoin d’une grosse usine », concluait-il. Le Dr Doron Myersdorf indiquait, par ailleurs, que StoreDot devrait aboutir à un prototype fonctionnel intégré à un appareil d’ici un an. L’arrivée sur le marché pourrait, elle, se faire d’ici trois ans.

A lire aussi :
Les batteries rechargées en quelques minutes et pour des jours arrivent…
– 24/10/2013

Sources :
TechCrunch

EETimes

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Pierre Fontaine