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Une dent intelligente qui délivre des médicaments

Le projet ‘ IntelliDrug ‘, soutenu par la Commission européenne, concerne un système dentaire qui faciliterait la prise régulière de médicaments par des patients en difficulté.

Une dent qui délivre, à l’heure indiquée et à la fréquence prescrite, les médicaments que doit prendre le patient. De la science-fiction ? Un passage du prochain James Bond ? Un poisson d’avril ? Non, l’affaire est
sérieuse : il s’agit du
projet IntelliDrug, soutenu par la Commission européenne.Il s’agit de faciliter les traitements de maladies chroniques, nécessitant des prises régulières de produits, parfois de plusieurs sortes, mais que les patients auraient de la difficultés à assumer pour des raisons de handicaps moteur
ou mentaux. Comme chez des malades Alzheimer par exemple, ou des patients atteints de troubles de la mémoire. Le système éviterait aussi, de manière plus générale, que ces mêmes patients soient obligés de se faire assister par un infirmier à
domicile.L’idée est de placer dans la cavité buccale du patient un micro-réservoir, qui s’ouvrirait à des moments programmés par le corps médical. Il serait placé dans une fausse dent se trouvant dans une couronne, ou attaché à une vraie dent. A
des moments bien déterminés, le système déverserait au fond de la bouche les médicaments qui étaient habituellement pris oralement ou en injection. Les produits se mélangeraient alors directement à la salive et entreraient dans le sang.

Pas avant trois ans

Le médecin n’est évidemment pas exclu du processus. C’est lui qui programme le système et assure le contrôle. Pas question d’automédication non plus, c’est toujours lui qui décide de la prescription, des quantités et de la fréquence,
veille aux contre-indications, etc. Et enfin, c’est lui qui recharge le réservoir quand il est vide. Le patient est censé pouvoir tenir plusieurs semaines.Selon l’agence Reuters, les premiers tests ont été réalisés sur des cochons, il y a quelques mois, et se seraient avérés concluants. Des expérimentations en clinique sont maintenant prévues mais le système ne fera pas son apparition sur
le marché avant trois ans.Car il reste des inconvénients à surmonter, dont le plus important est le risque d’avaler ce mécanisme installé dans la bouche. Le réservoir devra donc être conçu dans une matière qui évitera une diffusion trop brusque des produits dans
le corps. Autre problème : certaines substances peuvent être incompatibles avec la matière du réservoir, donc tous les produits ne sont pas susceptibles d’être administrés de cette manière.

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Arnaud Devillard