Chez Infineon, la puissance de calcul, ça compte ! Cette ex-division de Siemens, devenue indépendante, conçoit des puces électroniques pour l’informatique et les télécoms. L’unité de recherche-développement de Sophia-Antipolis a besoin d’une puissance informatique importante lors de l’élaboration des microprocesseurs de nouvelle génération. Certains calculs durent, en effet, plus d’une semaine ! Il est donc hors de question qu’une défaillance matérielle les interrompe. Jacques Berro, responsable du système d’information, devait trouver un stockage assurant une continuité de service 24 heures sur 24, et qui ne pénalise pas les performances.
L’espace disque, c’est de l’argent
Ce stockage devait être évolutif afin de faire face à l’augmentation rapide des volumes de données, et présenter le coût d’exploitation le plus faible possible. Enfin, le système de disques retenu devait être accessible à la fois par des serveurs Unix ?” en NFS ?” et par des serveurs Windows NT ?” en NTFS ?”, les deux environnements partageant les mêmes informations. Les premiers sont mobilisés lors de la conception de nouveaux produits, les autres lors de la réalisation de la documentation associée. Le réseau regroupe deux cents stations NT ainsi qu’une trentaine de serveurs Sun ?” dont 6 E4500 possédant chacun 10 processeurs et 30 Go de RAM. Les serveurs NT ne représentant que 5 % de l’activité, il était inconcevable de gérer une partition logique spécifique pour y copier les données nécessaires : cette solution aurait été trop gourmande en espace disque pour être compatible avec une gestion resserrée du budget. L’équipe informatique a alors décidé de mettre en place une architecture reposant sur des serveurs de fichiers de Network Appliance. La capacité de stockage ainsi mise à disposition dépasse les 4 To !Plusieurs raisons ont justifié ce choix. “En premier lieu, les coûts d’exploitation sont parfaitement maîtrisés. De plus, l’exploitation de ces équipements est nettement plus simple que celle d’un SAN, assure Jacques Berro. Chacun de nos trois serveurs de fichiers est installé en mode cluster (soit en tout 6 serveurs NAS), ce qui assure une disponibilité optimale des données.” Toutefois, 4 To en ligne nécessitent une conception minutieuse du réseau de l’entreprise. “Lors de la conception du réseau, nous pensions déjà à cette solution de stockage. Nous avons donc conçu notre LAN en intégrant les contraintes de performances imposées par les serveurs de fichiers “, précise Jacques Berro. À cet effet, tous les serveurs de fichiers sont connectés sur un backbone en Gigabit Ethernet. Condition sine qua non pour éviter toute désillusion.
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