Passer au contenu

Tesla Autopilot : on vous explique pourquoi il ne faut pas abuser de cette technologie prometteuse

Aucun doute, la technologie de pilotage automatique des Tesla Model S et Model X fait partie des meilleurs solutions de « délégation de conduite ». Pour autant, ce système a des limites à ne pas dépasser. On vous explique pourquoi.

Ce jour-là, la circulation est plutôt fluide sur l’autoroute A13 en direction du Nord-ouest de la France. L’occasion de mettre à l’épreuve la technologie AutoPilot de Tesla. Ce n’est pas la première fois qu’on s’adonne à l’exercice et pourtant nous sommes toujours étonnés par son efficacité.
Même à vive allure (130 km/h), le maintien de cap est efficace sur les longues courbes de l’autoroute. L’intelligence de la machine, assurée par la plate-forme Nvidia DrivePX, lui permet même de doubler seule. De son côté, le régulateur de vitesse conserve l’allure que nous lui avons indiquée, tout en respectant les distances de sécurité – nous sommes face à un niveau d’automatisation de la conduite, partiel, donc.
C’est sûr, la technologie Autopilot de Tesla fait partie de ce qui se fait de mieux pour une technologie intégrée dans un véhicule de série. Mais nous sommes très attentifs, prêts à reprendre la main (ou à freiner) à tout moment. D’ailleurs, laisser cette Tesla conduire seule est tout simplement illégal. Nous ne sommes pas dans une voiture autonome ni même semi-autonome et les alertes à bord vont d’ailleurs nous le rappeler… mais pas aussi rapidement qu’on aimerait.

AutoPilot : une technologie trop permissive ?

C’est peut-être le nom de cette technologie qui pose problème. Sans doute cette efficacité trompeuse aussi. Car outre-Atlantique, les accidents de Tesla laissées sous le contrôle d’AutoPilot se multiplient. En mars dernier, un conducteur est mort à bord de son Model X après que ce dernier a percuté une glissière de sécurité alors que le conducteur avait activé l’Autopilot.  

Finalement, pour une technologie à considérer comme une assistance au conducteur, AutoPilot est aussi, selon nous, un peu trop permissive. Alors que les constructeurs automobiles historiques font le nécessaire pour que les alertes arrivent très vite dès que le conducteur ôte les mains du volant, Tesla attend plusieurs dizaines de secondes. Ses alertes sont par ailleurs un peu trop discrètes et faciles à ne pas prendre en compte.

En conclusion, en attendant qu’un cadre légal autorise cette technologie dans certaines conditions, Tesla devrait, toujours selon nous, durcir encore les limitations d’application de sa technologie AutoPilot. Cela pourrait sauver des vies mises en danger par excès de confiance, c’est bien là l’essentiel. Cela permettrait également d’éviter une mauvaise publicité aux Tesla et aux futures voitures autonomes…

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.