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Steria se prévoit un timide 6,5 % de croissance en 2002

La SSII, qui a doublé son chiffre d’affaires en trois ans, doit maintenant améliorer la rentabilité des ex-entités services de Bull.

Suite au rachat des activités de services européennes de Bull, Intégris Europe, Steria envisage 2002 avec réserve. Même si la SSII est mieux armée pour s’imposer en Europe, elle prévoit une croissance globale timide de 6,5 %. Elle devra notamment augmenter la rentabilité des ex-entités Integris Europe à 4 % (actuellement à zero).Steria affiche en 2001 un chiffre d’affaires de 509 millions d’euros ?” hors Integris Europe ?” contre 388,7 millions d’euros en 2000. Et ce avec une croissance de 31% et une trésorerie positive de 13 millions d’euros fin 2001. “Nous sommes en croissance depuis quatre ans et notre chiffre d’affaires a doublé en trois ans. Cela grâce aux projets récurrents d’infogérance, qui représentent 40 % de notre CA contre 27 % en 1997”, a indiqué François Enaud, PDG de Steria, lors de sa première présentation financière depuis l’intégration des activités services de Bull.Le chiffre d’affaires 2002, incluant Integris Europe, devrait atteindre 1 130 millions d’euros, avec 9 300 personnes dans une dizaine de pays. Les activités européennes de Bull ont permis à la SSII de bénéficier des contrats d’infogérance européens, notamment en Angleterre, qui représente 50 % du CA d’Integris Europe. Un grand projet d’externalisation pluriannuel de plus de 100 millions d’euros devrait d’ailleurs être bientôt signé.

Le premier semestre 2002 s’annonce difficile

“Un bon carnet d’affaires reste le meilleur indicateur en cette période”, souligne aussi François Enaud. Le premier semestre 2002 s’annonce difficile. “La croissance du CA devrait se situer entre 0 et 5 % avec un niveau d’activités similaire à 2001, la mauvaise conjoncture de l’an dernier ayant provoqué les intercontrats et ralenti la croissance. Mais cela n’a pas empêché la forte demande en infogérance”, soutient François Enaud. Pour réaliser ses objectifs en Europe, le PDG prévoit une restructuration des ex-Integris, avec le départ de 300 à 350 personnes hors France au premier semestre 2002 : “Il s’agit de départs négociés ou de transferts de personnes non productives. La deuxième phase se concrétisera par le départ de 150 personnes hors France.”

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Clarisse Burger