Passer au contenu

Plan social HP : la France se tourne vers Bruxelles

Jacques Chirac a demandé mardi 20 septembre au gouvernement de saisir Bruxelles sur le dossier HP. Mais la Commission rappelle qu’elle ne peut interdire les licenciements.

Le président de la République intervient dans le dossier HP. Jacques Chirac a profité de la seconde réunion du Conseil restreint sur l’emploi, qui se tenait mardi 20 septembre à l’Elysée, pour demander à son gouvernement de saisir
la Commission européenne à propos du vaste plan de restructuration que le constructeur informatique a engagé. Le ministre délégué à l’Emploi, Gérard Larcher, et son homologue chargée des Affaires européennes, Catherine Colonna, ont donc adressé
mercredi 21 septembre un courrier à Vladimir Spidla, commissaire européen à l’Emploi et aux Affaires sociales, précise l’AFP.La réaction du président en exercice de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ne s’est pas fait attendre. Celui-ci a expliqué que ‘ la Commission tenait à rappeler [à HP, NDLR] les
règles nationales et européennes en matière de licenciements de masse ‘.
Mais la marge de man?”uvre étant étroite, il a également précisé qu’il ‘ n’appartenait pas à la Commission d’autoriser ou
d’interdire les licenciements ‘,
rapporte l’agence Reuters.José Manuel Barroso a tout de même indiqué que des fonds sociaux ou régionaux européens étaient disponibles pour amortir l’impact des suppressions de postes (1240 sur la France, 5 868 dans toute l’Europe) en cours chez HP.
Bruxelles incite également les Etats membres à approuver sa proposition faite au printemps dernier d’un fonds et de réactions concertées sur les restructurations qui s’opèrent dans des domaines stratégiques en Europe.

Une délégation intersyndicale reçue par le ministre délégué à l’Emploi

Le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, a souligné mercredi que, dans ce cadre, la France ‘ propose un examen coordonné des projets de plans sociaux au niveau européen, ainsi qu’un dialogue européen
avec Hewlett-Packard ‘
. Dans ce contexte, le président de HP Europe, Francisco Serafini, devrait être reçu très prochainement par le ministre délégué à l’Emploi, Gérard Larcher.Celui-ci, après avoir rencontré vendredi 16 septembre le PDG de HP France, Patrick Starck, accueillait ce mercredi à Paris une délégation intersyndicale du groupe informatique. Dans le même temps, les élus isérois (département
fortement touché par ces restructurations) qui étaient partis en Californie pour demander des explications à la multinationale américaine ont finalement obtenu une audience auprès de deux vice-présidents de HP. A la suite de cet entretien, le maire
de Grenoble, Michel Destot, a déclaré que ce périple californien avait ‘ un peu fait bouger les lignes ‘.Cependant, dans un communiqué publié mardi 20 septembre, la direction de HP France faisait savoir ‘ qu’absolument aucun engagement à réduire les suppressions de postes ‘ n’avait été
pris à l’occasion de ces entrevues avec les élus locaux isérois. Au niveau de l’entreprise elle-même, le comité de groupe qui devait se tenir le 23 septembre a été reporté de plusieurs jours. Il faudra donc attendre pour connaître le détail
exact des suppressions de postes.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Crouzillacq