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Pentax repart à l’assaut des reflex experts avec son K-7

Boîtier tropicalisé, couverture de 100%, montée à 6400 ISO: le K-7 est un boîtier pour les baroudeurs.

Avec son K10D, Pentax avait fait un grand bien au monde du reflex, prouvant qu’il n’y a pas que Nikon et Canon dans la vie. La marque nippone, réputée au temps des argentiques, avait su ressusciter dans le monde de la photo numérique experte au travers de boîtiers (K10D, K20D, K100D, K200D) non seulement performants mais super résistants grâce à des châssis en acier/aluminium tropicalisés. Et les briscards de Pentax remettent le couvert avec un K-7 qui a beaucoup d’arguments (sur le papier) pour séduire les photographes experts. Nous précisons bien «photographes experts» parce qu’à 1250 euros le boîtier nu, il se place en face des 50D de Canon et autres D90 de Nikon.

Nommé K-7, le boîtier de Pentax n’appelle pas que des jeux de mots idiots puisqu’il vient avec une fiche technique des plus alléchantes: capteur stabilisé de 14,6 Mpix au format APS-C, un châssis en acier inoxydable et une tropicalisation totale du boîtier, une plage de sensibilité poussée à 6400 ISO et quelques modes de prise de vue pas piqués des hannetons.

La tropicalisation, c’est un peu la marque de fabrique de Pentax. Pour les néophytes cela signifie qu’en milieu hostile -à la chasse aux Viêt-Congs dans les rizières du Vietnam par exemple- l’humidité ne pénètre pas dans le boîtier, la grâce en soit rendue aux joints d’étanchéité et aux divers traitements chimiques spécifiques qui limitent l’apparition de champignons, notamment sur les optiques. En bref, Pentax se positionne bien souvent en tant qu’appareil tout temps pour baroudeurs et ce K-7 ne fait pas exception puisqu’il est désormais le fleuron du segment reflex de la marque.

A la manière de Sony avec son Alpha 900, Pentax semble aussi avoir soigné son viseur et annonce une couverture de 100% du verre de visée. Sony ayant placé la barre très haut, non ne manquerons pas de regarder avec intérêt ce que Pentax a fait sur un K-7, plus de 2x moins cher que le bijou de Sony.

Toujours pour les photographes avertis, Pentax a doté son appareil de nouveaux modes intéressants pour la prise de vue. Outre un mode «Custom image», qui applique directement des effets aux photos, Hyper Programme et Hyper Manuel qui enrichissent la façon d’utiliser les modes P et M, deux modes ont retenus notre attention: Priorité sensibilité et Priorité couple Vitesse/ouverture.

Vous le savez peut-être (ou pas) mais en choisissant le mode Priorité à l’ouverture Av (par exemple) vous fixez les ISO et l’ouverture du diaphragme, et l’appareil calcule la bonne vitesse pour une bonne exposition de l’image. De même, en mode S (speed = vitesse) vous fixez le temps d’exposition, les ISO (toujours) et l’appareil calcule automatiquement l’ouverture adéquate. Avec Priorité sensibilité l’appareil calculera les bonnes valeurs d’ISO et fonction de l’ouverture et de la vitesse fixées, tandis que les ISO seront ajustées à la volée avec le mode Priorité couple Vitesse/ouverture. Si l’appareil arrive à bien tenir la montée à 6400 ISO -ou au moins à 3200- ces options pourraient se révéler intéressantes.

La vidéo fait son apparition en HD 720p, c’est-à-dire 1280×720 pixels à 30 images par seconde. Une définition que Pentax a tenu à surpasser avec un mode 1536×1024 dont on ne sait pas, en revanche, quel est le débit de trames. Mais comme chez la concurrence -à l’exception d’un Panasonic GH1 que l’on attend de pied ferme- l’autofocus est absent: il faudra donc faire le point à la main.

Côté vitesse, ce K-7 affiche de jolies prétentions avec une obturation de 1/8000e de seconde que l’on ne retrouve que dans le très haut de gamme de la concurrence (les appareils experts sont souvent limités à 1/4000e) et surtout un mode rafale à 5,2 i/s, plutôt séduisant pour faire des photos de sport.

Avant de parler prix et disponibilité, on notera l’apparition de deux nouvelles optiques: un 18-55 mm 3,5-5,6 et un 50-200 mm 4-5,6 qui s’offrent un suffixe WR. Quoi de neuf me direz-vous puisque ces optiques existent déjà avec les même focales et les mêmes valeurs d’ouverture? Eh bien le WR fait ici toute la différence: ces deux lettres signifiant Weather Resistant (tout temps) on a affaire à des optiques basiques certes, mais tropicalisées. Ce qui permet à Pentax de proposer son K-7 dans des kits où l’ensemble des éléments -dont une poignée en option- sont protégés contre les intempéries.

On en vient finalement au prix: 1250 euros boîtier nu, 1349 euros avec le 18-55 mm WR et 1599 euros si on y ajoute encore le 50-200 mm WR. Tout ce beau monde sera disponible dès le 15 juin.

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Adrian BRANCO