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Passerelles GSM : allégez votre facture

En remplaçant une liaison d’un téléphone fixe vers un mobile par un appel de mobile à mobile, les passerelles GSM réduisent le coût de ces appels de 30 à 40 %. Une solution idéale pour qui n’a pas le pouvoir de négocier avec son opérateur.

Depuis quelques années, le nombre d’appels émis vers les téléphones mobiles ne cesse d’augmenter. Pourtant, et malgré les lois de l’offre et de la demande, la tarification des appels depuis les postes fixes vers les téléphones GSM reste très chère. Actuellement trois solutions permettent de faire baisser ces coûts : négocier avec son opérateur, en changer ou enfin installer une passerelle GSM. La première, réservée aux grands comptes possédant un fort pouvoir de négociation, reste limitée. La seconde génère également des résultats limités, tous les opérateurs proposent peu ou prou les mêmes tarifs. Quant à la dernière solution, elle s’adresse à toutes les entreprises, pourvu qu’elles répondent à quelques critères techniques.

Une grande simplicité de principe et de fonctionnement

Le principe des passerelles GSM est particulièrement simple : il s’agit de remplacer une communication d’un téléphone fixe vers un téléphone mobile par une communication d’un mobile vers mobile. Et de profiter ainsi du tarif avantageux de cette dernière communication. Résultat : “Nous avons divisé nos coûts par trois sur les appels vers les mobiles “, constate Antonio Carvalho, responsable des services généraux de M6 et utilisateur de sept passerelles à deux canaux de MPI. “Nous souhaitions baisser nos coûts d’appels vers les mobiles de 30 à 40 %. En réalité, nous atteignons une baisse de 50 à 60 % !”, se félicite Nicolas Letailleur, chargé de la téléphonie chez BASF France. Et de poursuivre : “Jamais notre opérateur, France Télécom, n’a pu nous proposer des tarifs concurrentiels.” Une analyse identique a été faite par Alcanet, filiale d’Alcatel gérant les communications, les achats et la supervision des équipements de téléphonie du groupe. “Nous avons obtenu des réductions intéressantes chez les trois grands opérateurs, mais elles restaient insuffisantes”, confirme Patrick Guéguin, responsable autocommutateur, qui, pour sa part, a installé 32 passerelles Sagem avec l’aide d’IC Télécom. Seules les sociétés de taille importante arrivent à tirer leur épingle du jeu des négociations avec les opérateurs. “Nous avons pu obtenir des tarifs intéressants auprès de France Télécom et de Cegetel”, nous confie Sylvain Deroch, responsable études et achats télécoms de Radio France. Malgré tout, cette dernière utilise une passerelle GSM pour toutes les communications vers les mobiles Bouygues Telecom. “La première chose à faire est évidemment d’étudier sa consommation des téléphones fixes vers les mobiles, conseille Sylvain Deroch, qui a installé quatre passerelles à deux canaux de chez MPI. Il faut non seulement étudier la proportion de ces appels, mais également savoir quels sont les réseaux les plus utilisés et choisir en conséquence l’abonnement pour les passerelles.” Le fonctionnement des passerelles est également simple. Les appels vers des téléphones mobiles sont routés par le PABX au travers de sa table de routage ou d’un logiciel de LCR (Least Cost Routing) vers la passerelle GSM. Celle-ci se présente sous forme d’un boîtier à l’intérieur duquel se trouve un téléphone portable ou une électronique équivalente. Une alimentation et une antenne viennent compléter ce dispositif.

Deux types de passerelles et deux niveaux de puissance

Les passerelles GSM (à un ou deux canaux) sont soit numériques, et branchées sur les lignes T0 du PABX, soit analogiques. Elles sont alors connectées sur les LR (lignes réseaux) de l’autocommutateur. De même, il existe deux niveaux de puissance de passerelle, de 2 ou de 8 watts. Le second, recommandé pour les zones où la couverture du réseau mobile est faible, se révèle le plus coûteux et le plus perturbateur. Par ailleurs, Il est conseillé de ne pas installer les passerelles, quel que soit leur niveau de puissance, à proximité d’équipements informatiques ou électriques.Pour pouvoir utiliser ce matériel, il est nécessaire de se situer dans une zone de couverture d’un opérateur mobile. “Notre prestataire, IC Télécom, a réalisé une étude sur les taux de couverture des différents opérateurs. Nous avons constaté que nous ne captions pas le réseau Bouygues”, raconte Nicolas Letailleur, de BASF France, qui utilise quinze passerelles de marque Sagem. Cette étude préalable permet également d’identifier le meilleur endroit pour positionner les antennes, de manière à obtenir une bonne qualité de transmission. Un prérequis qui n’est malheureusement pas toujours respecté. “Les antennes ont été installées à côté de notre PABX, en sous-sol, témoigne un responsable des services généraux. Évidemment, nous avons dû refaire l’installation et repositionner les antennes sur notre terrasse.” Pour paramétrer les passerelles, il suffit de déconnecter les fonctions haut-parleur des portables utilisés à l’intérieur. Les principaux para- métrages dépendent du PABX : modification de la table de routage, prise en compte ou non des débordements sur les lignes fixes, et enfin réglage des temps d’attente entre la numérotation et la transmission de l’appel aux passerelles. “Seuls certains de nos utilisateurs se sont rendu compte que nous avions installé des passerelles, et ce, à cause du temps d’attente qui s’est rallongé de quelques secondes”, explique Nicolas Letailleur. “Personne ne s’est aperçu de la différence, affirme pour sa part Antonio Carvalho, de M6. La qualité de la voix est très bonne.” La qualité de la communication est toutefois légèrement inférieure à celle d’un téléphone fixe vers un mobile et correspond plutôt à celle d’un appel classique de GSM. Une fois l’installation correctement réalisée, avec une bonne couverture de l’opérateur, elle dépend essentiellement du réseau de ce dernier et de la qualité de réception du poste appelé.

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Stéphanie Renault