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Oracle pose ses derniers jalons sur le difficile marché du PSA

En France comme à l’international, les progiciels de gestion intégrés dédiés aux activités de services ont encore du mal à percer.

Avec le module Project Resource Management de sa suite E-Business, Oracle pose la dernière brique de son Professional Services Automation (PSA). Quel en sera le succès ? Entre une profusion de l’offre – une douzaine de start up et les ténors du progiciel de gestion intégré (PGI) comme Peoplesoft ou SAP – et une demande qui tarde, la bagarre sur ce nouveau marché risque d’être rude.Sur le papier pourtant, PSA est séduisant : ce PGI spécifique vendu plusieurs centaines de milliers de francs aux activités de services – tant SSII que directions informatiques internes -, gère les projets de bout en bout (planification des interventions, gestion des équipes et des temps, administration des contrats, suivi de la facturation et comptabilité).“Seul, le module Project Resource ne sert à rien, admet Christian Meyer, responsable de produit projet et finances d’Oracle France. Intégré à Oracle Projects et à Oracle Human Resource, ou encore aux suites e-business et GRC (gestion de la relation client – NDLR), il cible les grandes entreprises internationales ayant déjà une application de gestion de projet.”La solution est déjà implémentée par NerveWire, poids lourd américain du conseil en management et de l’intégration de systèmes. Les concurrents du PSA, comme le Canadien ChangePoint ou les Américains Niku et Evolve, visent la même cible. Tous mettent en avant des contrats emblématiques : NCR pour le premier, Computer Associate pour le deuxième, EDS pour le dernier.

Une demande qui peine à prendre son envol

Mais, à l’international comme en France, le marché ne décolle pas. Ainsi, le cabinet d’études Ovum estime que Niku annoncera une perte vertigineuse de 175 millions de dollars en 2001. Très clairement, le cabinet d’analyses Aberdeen Group, qui, il y a deux ans, évaluait le marché à 264 millions de dollars en 2001 (+ 150 % en un an), s’est trompé.En France, le livre blanc(*) réalisé par IDC pour le compte de Niku, ne s’engage pas sur des prévisions de vente, et même Christian Meyer reconnaît qu’Oracle n’a pas bien estimé le marché. Pourtant, modestement, les ventes progressent. Depuis ses débuts en mars 2001, ChangePoint France aurait signé une dizaine de contrats auprès de SSII de taille moyenne. Niku est moins disert, alors qu’Evolve reste absent. En tout état de cause, le leader hexagonal serait le Français Altride, qui, depuis sa création en 1998, affiche cinquante clients comme Ares, Simulog ou lopérateur télécoms March First.(*) www.niku.fr/info/files/pdf/idc/white_paper-idc.pdf

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Hubert d'Erceville