Mobile : réduire l'exposition aux ondes exigerait 3 fois plus d'antennes

Réduire la puissance d'antennes-relais exigerait d'en multiplier le nombre pour garder une couverture radio correcte, selon un rapport remis au gouvernement.

En réduisant la puissance d'antennes-relais, ce qui exposerait moins le public aux ondes, on détériorerait la qualité de service des réseaux mobiles actuels. C'est l'une des conclusions d'un rapport rédigé par un comité spécialisé (Copic) et remis à Philippe Martin, ministre de l'écologie et à Fleur Pellerin, ministre de l'économie numérique.
Le Copic était placé sous la présidence de la Direction générale de la prévention des risques du ministère de l'écologie, peu suspecte de complaisance vis à vis des opérateurs et de l'Agence nationale des fréquences.
Il a terminé ses travaux de 4 ans, le 31 juillet 2013, étant chargé d'étudier la faisabilité d’un abaissement de l’exposition aux ondes électromagnétiques émises par les antennes relais de téléphonie mobile.
Ainsi, des simulations numériques visant à réduire l’exposition sur l’ensemble de la zone d’expérimentation (soit 16 communes pilotes représentatives), ont été menées sur les réseaux 2G et 3G.
Ces simulations, réalisées à puissance maximale des émetteurs, ont montré qu’un abaissement de l’exposition en façade et au sol à 0,6 V/m (volt par mètre), seuil de protection sanitaire défendu par certains associations, s’accompagnerait d’une forte détérioration de la couverture du réseau.
La réception des ondes radio serait affectée à l'intérieur des bâtiments
Cet impact négatif serait surtout sensible à l’intérieur des bâtiments (pertes en moyenne de 82 % de la couverture intérieure à Paris 14ème, de 44 % à Grenoble et de 37 % à Grand-Champ dans le Morbihan).
Ensuite, ces travaux ont révélé que, si un abaissement à ce seuil de 0,6 V/m était mis en oeuvre, il faudrait, au vu des simulations finalisées dans sept villes (dont Paris XIVe et Grenoble), multiplier le nombre des antennes-relais, à la puissance réduite, par un facteur au minimum égal à trois.
« Les hypothèses sur lesquelles s’appuient ces reconfigurations invitent à considérer le nombre d’antennes à ajouter comme un minimum puisque les calculs ne prennent pas en compte un certain nombre de paramètres (volume de communications, dégradation de la qualité de service, écoulement du trafic, accessibilité aux sites) » estime le rapport.
De son côté, le ministre de l'écologie a estimé que, « si les seuils réglementaires d’exposition ne nécessitaient pas de révision en l’état actuel des connaissances, dès lors que l’exposition globale du public aux antennes relais de téléphonie mobile pouvait être réduite, sans dégradation de la couverture ou de la qualité de service, et à des coûts économiquement acceptables, cette réduction devait être envisagée ».
Source :
- Diminution de l’exposition aux ondes électromagnétiques émises par les antennes relais de téléphonie mobile (ministère de l'écologie)
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menerlach
ça veut dire quoi ? Qu'en forêt il est impossible de téléphoner ? Que les allemands et les nordiques, qui ont des villes très boisées, doivent se passer du portable ?
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Rheinert
Le rayonnement à haute fréquence, par exemple pour la téléphonie portable, est absorbés à plus de 99% par une toiture végétale avec un substrat d?une épaisseur de 15 cm et selon l'angle d?exposition selon une étude de l?université de Kassel et confirmée par l'institut de la TU de Munich confirme. Une toiture en tuiles n?absorbe qu?environ 50 %. Mais également le climat de ville est positivement influencé par la toiture végétale. Elle baisse substantiellement la température de surface en période de canicule. Mon cabinet d?architectes a mesuré des différences de température dépassant largement 40°C entre les revêtements de toiture classique (la tôle grise, les tuiles rouges) et la toiture végétalisée, exposées de la même façon et prises de températures au même moment. Ces surfaces végétalisées rendent nos paysages urbains plus attractifs, moins pollués (absorption de bruits et de particules fines) et leur apportent une nouvelle biodiversité. En cas d?orages estivaux leur rôle régulateur des eaux pluviales est encore complètement sous-estimé. Le déphasage des précipitations et la rétention d?eau pluviale et par la suite l?effet de rafraîchissement par évaporation sont encore insuffisamment pris en compte en France. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous donne rendez-vous sur le site d?ADIVET et celui de mon cabinet d?architectes franco-allemands installé à Lyon. http://agence-rheinert.fr/vegetaliser
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KingKong75
En gros je résume le dernier paragraphe : "Si cela n'implique pas de cout (cout acceptable ?), faites donc".
Merci le ministère de l'écologie pour cette étude (bah oui, ce eux les payeurs de cette étude) et pour sa conclusion.
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