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LogicaCMG veut s’offrir le français Unilog

La SSII française est valorisée un milliard d’euros. Le nouveau groupe deviendra le troisième acteur européen coté en services informatiques.

La rumeur enflait depuis jeudi 15 septembre, entraînant une flambée du cours de bourse d’Unilog. C’est officiel ce lundi 19 septembre. Le groupe anglo-néerlandais LogicaCMG veut s’offrir la SSII française via une OPA sur la
base d’un prix de 73 euros l’action. Au total, l’opération se chiffre à plus de 930 millions d’euros. Une valorisation honnête pour Unilog dont le chiffre d’affaires 2004 s’était monté à 657 millions d’euros, réalisé à 72 % par
l’externalisation de services informatiques. Le solde provenant des activités de conseil et de formation.Si la nouvelle entité voit le jour, le groupe LogicaCGM-Unilog se hissera directement dans le top 10 des SSII européennes avec 27 000 salariés. Il figurera en troisième position parmi les sociétés de services
informatiques cotés en bourse sur le Vieux Continent. Le chiffre d’affaires combiné de la nouvelle entité sera de 3,1 milliards d’euros.Avec Unilog, c’est avant tout une porte d’entrée sur la France que s’offre LogicaCMG. En effet, le groupe anglo-néerlandais peine à s’implanter dans l’Hexagone. Il y a réalisé l’année passée de piètres résultats.
‘ Les performances en France pour le second semestre ont été décevantes, aussi les petits bénéfices réalisés sur le premier trimestre ont-ils été annulés. L’augmentation des coûts, une baisse de l’utilisation, la pression sur
les taux
[…] ont contribué à réduire notre marge opérationnelle. Nous avons pris des mesures pour réduire les frais généraux et augmenter notre productivité […] ‘, résume le rapport annuel
du britannique.

Des clients comme EDF, Renault, Total…

Unilog, au contraire, réalise plus de 80 % de son activité en France avec de prestigieux clients comme EDF, Renault, France Télécom ou encore Total. La SSII compte près de 6 100 salariés. Ainsi, la France deviendra le
deuxième marché du nouveau groupe, totalisant 22 % des activités, derrière le Royaume-Uni (33 %). Le Benelux arrivera en troisième position avec 19 % du chiffre d’affaires.‘ La quatrième région est l’Allemagne […], bien que la nouvelle filiale de ce pays continuera à perdre de l’argent. Elle demandera sûrement une nouvelle acquisition dans les années qui
viennent, une fois qu’Unilog aura digéré son récent rachat d’Avinci
[société allemande, spécialisé dans le conseil et l’intégration outre-Rhin sous la coupe d’Unilog depuis juillet 2004, NDLR] ‘, commente Richard Holway,
directeur du cabinet d’analyses Ovum.De son côté, LogicaCMG apporte à Unilog une internationalisation que la SSII française peine à réaliser. ‘ L’opération va permettre à Unilog de passer à la vitesse supérieure en matière
d’outsourcing ?” une activité très importante que LogicaCMG propose aujourd’hui et vraisemblablement celle qui a le plus fort potentiel de croissance dans la zone européenne ‘,
poursuit Richard Holway.Les analystes de Morgan Stanley estiment que l’acquisition aura un impact négatif sur les résultats financiers de 2005 et 2006, quoi qu’en dise la direction de LogicaCGM. Toutefois, la City à Londres a réagi positivement à lannonce du
rapprochement. Le cours du groupe britannique a pris 2,98 % ce lundi pour clore à 173 cents (2,59 euros).

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Hélène Puel