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Les gros acteurs du Web vont financer l’information

Aurélie Filippetti a réaffirmé sa volonté de faire participer les moteurs de recherche au financement de l’information en ligne.

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a estimé hier 16 septembre que « les gros acteurs » de l’Internet non imposés en France, mais qui utilisent la matière première des sites de la presse devaient participer « au financement de l’information ». Dans une interview publiée dimanche par les sites Aqui.fr et Rue 89, la ministre souligne qu’il y a des plateformes « qui, en fait, se contentent de répertorier un certain nombre de dépêches » et « nuisent évidemment au travail des agences parfois, et aussi à ceux qui font un vrai travail journalistique en ligne ».

« Certains sites, des moteurs de recherche issus d’acteurs économiques qui ne sont pas localisés en France et pas fiscalisés en France, utilisent énormément de matière première issue de la presse numérique », a-t-elle souligné.

Une remise à plat des aides à la presse

Interrogée sur la « taxe Google » que souhaiteraient certains éditeurs de presse, elle a estimé « indispensable » qu’il y ait « une forme de rétribution par les sites qui, aujourd’hui, tirent un profit réel de l’utilisation des contenus riches en information, en savoir faire, en matière grise ».

« Il faut qu’ils participent au financement de l’information, estimant que « ces gros acteurs et plateformes ne peuvent plus échapper à une forme de fiscalité dans des pays où, par ailleurs, ils dégagent un bénéfice certain ».

La semaine dernière, après échec de négociations avec Google, des éditeurs de presse ont demandé au Gouvernement un projet de loi pour que les moteurs de recherche les rétribuent pour l’utilisation de leurs contenus. Ils ont considéré « inadmissible » que le moteur de recherche utilise des articles gratuitement « pour ponctionner le marché publicitaire français sans rémunérer les créateurs de contenus ».

La ministre de la Culture a souhaité par ailleurs qu’il y ait une remise à plat des aides à la presse, estimant notamment « qu’il n’est pas illégitime de s’interroger sur la pertinence de certaines aides qui vont vers des journaux, par exemple dits people, et ne sont pas dans des difficultés économiques avérées ».

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AFP