L’industrie informatique s’est très tôt mobilisée pour le grand chantier du passage à l’euro. L’enjeu commercial le justifie, le Gartner Group évaluant à 100 milliards de dollars les coûts de conversion des logiciels en Europe.Pour accompagner les clients sur le chemin de l’euro, la mise en place de l’offre s’est faite globalement en deux temps. Dans la perspective de l’ouverture de la période transitoire au 1er janvier 1999, les éditeurs ont mis sur le marché en 1998 la version compatible euro de chaque logiciel concerné par la monnaie unique.
Une norme ” NF compatibilité euro certifiée “
L’Association française de normalisation (Afnor) a accompagné le mouvement en instaurant la norme ” NF compatibilité euro certifiée “, attestant la capacité des logiciels de comptabilité, de paie et de gestion de trésorerie à prendre correctement en compte l’euro.L’étape de mise en conformité des systèmes de gestion avec les nouvelles règles imposées par la monnaie unique est aujourd’hui une réalité pour la grande majorité des entreprises.Sage indique ainsi que 82 % de ses clients ont migré vers une version compatible euro tandis qu’Oracle avance un taux de 75 %. “Notre mission en tant qu’éditeur est de délivrer des logiciels compatibles euro et des outils pour simplifier la migration, pas d’opérer la bascule “, précise néanmoins Yves Détolle, responsable du programme euro chez Oracle.C’est à présent aux sociétés de services et aux intégrateurs partenaires de conduire les dernières phases de mise en ?”uvre de l’euro : tests, bascule, validation, conversion des historiques et formation des utilisateurs.Même s’il fournit à ses clients un outil pour automatiser la bascule (lire encadré), Sage a formé son réseau pour assurer les missions d’audit et de conseil. Si toutes les grandes SSII ont développé une offre complète autour de l’euro, IBM se distingue par les moyens engagés sur l’euro.Parmi diverses initiatives, le constructeur a mis en place, avec l’Ordre des experts-comptables, un observatoire des logiciels compatibles euro et un système expert en ligne permettant aux PME de diagnostiquer l’impact de l’euro sur leur système d’information et sur leur organisation. Ce qui permettra d’identifier les besoins des entreprises et de relayer leurs demandes auprès des 5 000 VAR, intégrateurs et partenaires applicatifs de son réseau.Érick Craberou, directeur du marketing de la division PME, précise que seuls les projets nécessitant des compétences très spécifiques seront pris en charge par la division service, pour un coût compris entre 50 000 et 500 000 F ht (7 622 à 76 225 ?).
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