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Spamming : un coût annuel de 65 milliards de francs pour les internautes !

Environ 500 millions de mails publicitaires personnalisés assaillent chaque jour les internautes du monde entier. Ce déluge importun leur coûte 10 milliards d’euros par an, selon une étude publiée par la Commission européenne. Cette dernière tente de trouver des parades réglementaires à cette atteinte à la vie privée.

On savait déjà que le spamming publicitaire constituait une véritable pollution pour les internautes. On peut désormais chiffrer l’ampleur du phénomène. Selon un récent rapport de la Commission européenne, le coût de connexion nécessaire à la lecture et à la destruction de ces messages ?” inondant sauvagement les boîtes aux lettres électroniques du monde entier ?” ne cesse d’augmenter. ” Les internautes paient malgré eux 10 milliards d’euros par an de connexion simplement pour recevoir ” ces messages de pacotille ” “, peut-on lire dans le rapport.La technologie actuelle permet aux sociétés spécialisées dans le cybermarketing d’enregistrer des informations concernant les préférences des consommateurs, chaque fois qu’une page Web est consultée ou chaque fois qu’une transaction est menée. Elles ciblent donc chaque particulier, d’où ce déluge de publicités parasites. Les activités de cybermarketing sont concentrées aux Etats-Unis, mais elles augmentent de manière exponentielle en Europe.Afin de faire baisser les coûts générés par la circulation de ces publicités non désirées, la Commission essaie d’actualiser la législation de l’Union européenne sur la protection des données, tout en tentant de ne pas entraver les développements technologiques.
” Cette étude nous aidera à évaluer quelles règles doivent être adaptées [dans le cadre de la protection des données] pour prendre en compte les développements technologiques “, a déclaré le porte-parole de la Commission, Jonathan Todd, à la presse.

Différentes approches dans l’Union européenne

La protection légale contre l’envoi de courriers électroniques à outrance fait déjà partie de la réglementation de l’Union européenne, mais, dans la pratique, les Etats membres ont des approches différentes.Dans beaucoup de pays européens, l’internaute doit cocher une case en bas de la page Web pour signifier qu’il ne veut pas recevoir de publicité, une disposition qui échappe souvent aux surfeurs.L’Autriche, le Danemark, la Finlande, l’Italie et l’Allemagne adoptent des procédures d’acceptation plus strictes. Lorsqu’il coche la case, l’internaute répond à une requête formelle spécifiant qu’il veut effectivement recevoir ce type d’information. La Commission européenne est favorable à cette seconde approche, et une nouvelle directive sur la protection des données est en préparation.” La commission a la responsabilité de s’assurer que les directives sur la protection des données sont vraiment appliquées dans toute l’Union. Nous voulons encourager le développement des services sur Internet sans affaiblir le droit de chaque individu à la vie privée “, a déclaré Frits Bolestain, commissaire responsable du marché interne, dans un communiqué.

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D. G. (avec Reuters)