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Les documentaires ouvrent la séance de la vidéo à la demande

Alors que l’industrie du cinéma tarde à bâtir son projet de téléchargement de films, une jeune société lance un service de VOD de documentaires.

Tandis que les grands groupes médias en sont encore
aux déclarations d’intention, de petites sociétés viennent de leur griller la politesse en lançant, les premières, leurs services de vidéo à la demande (Video On
Demand).
Jeudi 15 septembre,
Cinezime et la Banque audiovisuelle ouvraient officiellement leurs sites de téléchargement.
Le premier propose des films indépendants.
Le second diffuse les documentaires et des reportages de tous acabits.‘ Je suis parti d’un double constat. Le téléspectateur ne peut pas toujours voir ce type de programme, souvent en deuxième partie de soirée. A l’heure de l’audiovisuel, les documentaires sont
dans la plupart des cas introuvables en DVD, contrairement à la production cinématographique. Le grand public peut se divertir, mais pas s’informer
‘, développe Frédéric Pie, PDG de la Banque
audiovisuelle.Vodeo.tv était né. Le service diffuse à ce jour 700 programmes. Et dispose des droits de quelque 5 300 reportages supplémentaires qui devraient être mis en ligne. Tout ceci
est long à mettre en place. Il faut regarder si les documents sont encore valables d’un point de vue éditorial, les numériser, les transcoder, les indexer et créer leur synopsis
‘, développe Frédéric Pie.La Banque audiovisuelle négocie directement les droits avec les producteurs. Une cinquantaine d’entre eux ont déjà accepté de participer à vodeo.tv sur les 830 professionnels que compte la France
Les chaînes de télévision ont parfois des droits exclusifs, mais pour une durée limitée. Elles acquièrent également ces droits pour un mode de diffusion, l’hertzien par exemple. Et n’ont pas forcément
les autorisations associées à la VOD
‘, poursuit le fondateur de la Banque audiovisuelle.Les documentaires sont disponibles en streaming moyennant une somme comprise entre 2 et 5 euros. Ou bien en téléchargement pour un montant situé entre 3 et 9 euros. Le paiement se fait par carte bancaire.
Mais, d’ici à la fin du mois, les internautes auront également la possibilité de s’acquitter de leur dîme via le système Paypal.

Une seule gravure autorisée

Le téléchargement, protégé par le système de gestion de droits d’auteur Windows Media de Microsoft (limité à Windows), donne la possibilité de graver une fois seulement le documentaire. L’utilisateur peut également demander
5 licences, en cas de crash d’ordinateur ou pour télécharger l’émission sur un autre PC. ‘ Il ne s’agit que d’une première brique. Il faut nous laisser le temps de rendre notre service accessible aux utilisateurs de
Firefox ou de Mac. C’est prévu ! ‘,
ajoute Frédéric Pie. Autre option prévue, la commande de DVD, lorsque les droits de VOD ne sont pas disponibles.Afin d’atteindre rapidement une masse critique d’utilisateurs, la Banque audiovisuelle a signé plusieurs partenariats. Vodéo.tv sera accessible courant octobre sur club-internet et début novembre sur Noos. La société est également en
pourparlers avec les acteurs de la télévision sur ADSL, ainsi qu’avec les grandes chaînes télévisées.‘ Nous sommes complémentaires. Le catalogue de VOD de Canal+ et de TF1 sera lié à la fraîcheur de la diffusion. Si le programme date trop, il disparaîtra du catalogue de téléchargements, lequel sera
majoritairement composé de films, divertissements musicaux, jeux ou encore événements sportifs ‘,
poursuit Frédéric Pie.Vodéo.tv pourrait connaître un développement rapide. Forte de 2,5 millions d’euros qu’elle a levés en juin dernier auprès de business-angels, la société discute pour signer un second tour de table d’ici à la
fin de lannée avec des acteurs du capital-risque.

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Hélène Puel